Hésitante à se confier auparavant, Suzanne Lamarre a accompagné sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer, jusqu’à son dernier souffle en juillet 2015. Pour l’aider à remplir convenablement ce rôle, elle a pu compter sur l’appui indéfectible de l’équipe de la Société Alzheimer de la Côte-Nord (SACN). Des services et un accompagnement personnalisés qui lui ont apporté beaucoup de réconfort.
«J’ai fait beaucoup de déplacements avant de recourir aux services de la Société Alzheimer de la Côte-Nord. Ici, ça entrait complètement dans ma ligne de pensée. J’ai eu recours aux services d’une personne extérieure à la famille. Le caractère de ma mère avait changé. Même si j’avais un très bon rapport avec elle, le fait qu’elle s’aperçoive qu’elle avait des pertes de mémoire faisait en sorte qu’elle rapportait sa colère avec moi», a précisé Suzanne Lamarre.
En obtenant de l’information de qualité, la Septilienne a pu en arriver à mieux comprendre ce changement de comportement et à mieux composer avec cette situation. «On s’est réellement placé dans ma situation. On a pris en considération mes besoins et ça, je l’ai apprécié, enchaîne-t-elle. Les services que j’ai obtenus de la part de cette intervenante qui s’est déplacée à son domicile lui ont redonné le sourire. Nos rapports se sont grandement améliorés.»
En raison de la perte de ses repères, elle a rapidement pris conscience qu’il était préférable d’adopter une certaine routine pour la sécuriser. «Tous les membres de la famille, on s’est relayé à ses côtés. Quand on organisait un souper de famille, on la préparait à faire face à la situation. On utilisait des méthodes douces, souligne-t-elle. On ne la confrontait pas. On a tous fini par comprendre que notre mère était heureuse de nous voir, même si elle ne se souvenait pas de notre visite le jour suivant ou l’instant d’après.»
Un choix douloureux
La démarche de placement pour sa mère constituant l’un des événements les plus difficiles auxquels elle a été confrontée à titre de proche aidante. «On a voulu la maintenir à domicile le plus longtemps possible. Cependant, le placement était devenu inévitable. La situation était trop lourde à porter. À ce moment-là, elle m’en a mis l’entière responsabilité sur les épaules. Ça m’a beaucoup affectée. Je me devais de le faire pour maintenir ma santé mentale et une bonne hygiène de vie», affirme-t-elle.
Malgré ce ressenti, Suzanne Lamarre admet n’avoir jamais douté de l’amour qu’éprouvait sa mère à son endroit. Cependant, elle était loin de se douter qu’elle allait recevoir un cadeau d’une valeur inestimable, peu de temps avant son décès. «Lors du sacrement des malades, elle s’est ouvert les yeux et elle m’a regardée. Elle a ouvert les bras et elle a dit Suzanne, confie-t-elle. Ça m’a prouvé qu’elle m’aimait vraiment et que tout ce que j’ai fait pour elle avait de la valeur à ses yeux.»
La Marche pour l’Alzheimer
Chaque année, la Marche pour l’Alzheimer constitue l’une des principales sources de financement de la Société Alzheimer de la Côte-Nord. Les organisateurs de ce rassemblement espérant récolter 15 000$ lors de sa prochaine édition qui se tiendra le 29 mai à compter de 13h au local de l’Ordre loyal des Moose, situé au 1405, boulevard Laure.
Les personnes intéressées à prendre part à cet événement-bénéfice peuvent faire part de leur intérêt, par téléphone au 418 968-4673ou par courriel au salzheimercn@globetrotter.net. Il sera également possible de s’inscrire directement sur place.
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