Louis-Jean Cormier: Une tournée «à sa demande» sur la Côte-Nord

Par Éditions Nordiques 13 avril 2016
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Louis-Jean Cormier est présentement en tournée dans son patelin, ou plutôt ses patelins! Né à Sept-Îles, mais ayant de la parenté par sa mère en Gaspésie, l’auteur-compositeur-interprète est en plein cœur d’une série de neuf spectacles dans ces deux régions. Des spectacles planifiés «à sa demande», avec la présence de Sofia Nolin en première partie.

De passage en Gaspésie la semaine dernière, Louis-Jean Cormier était en prestation hier au Café-théâtre Le Graffiti de Port-Cartier. Après une visite ce soir au Shed-à-Morue de Havre-Saint-Pierre, il sera à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles jeudi, puis au Théâtre de Baie-Comeau. Cette tournée Gaspésie et Côte-Nord, «booké à ma demande dans la saison des fruits de mer», Louis-Jean Cormier et son groupe «l’apprécie particulièrement».

«Ça nous sort vraiment des spectacles qu’on est habitué de faire. Ça nous change le mal de place», a affirmé l’auteur-compositeur-interprète peu avant de traverser le fleuve vers la Côte-Nord. «Il y a une certaine forme de pression qui s’installe» lorsqu’il vient performer dans sa région natale. En fait, il y a un sentiment contradictoire. «Tu te sens super à l’aise, mais en même temps il y a une certaine pression parce que tu es devant ta famille, tes amis», a-t-il expliqué.

«Théâtre d’humoristes»

Cette forme de relation «amour-haine», il l’a ressent aussi en quelque sorte avec la Salle de spectacle Jean-Marc-Dion, une salle qu’il connaît très bien. Louis-Jean Cormier y voit un «contresens», puisque les spectateurs sont «bien assis», alors qu’il souhaite les voir bouger. «En fait, la tournée se fait dans les plus grands théâtres de la province», un peu comme la salle Jean-Marc-Dion. Des «théâtres d’humoristes», qualifie-t-il. Lui et son groupe prennent cependant l’initiative de faire bouger les spectateurs dès le début du spectacle. «C’est un spectacle où les gens auront des moments de chuchotement, des moments d’intensité, mais aussi du gros rock intense», explique-t-il.

Louis-Jean Cormier se compte pleinement privilégié de faire la tournée «des théâtres d’humoristes». «Je vis une espèce de conte de fées. Dans le milieu de la musique, ça se compte sur les dix doigts des mains ceux qui ont des disques d’or et qui peuvent remplir des salles. Je me pince encore», a-t-il constaté. Il s’inquiète cependant de «l’avenir numérique» et la question des droits d’auteur qui s’y rattache.

Le Septilien d’origine coanimera justement cet automne un documentaire sur le sujet à Télé-Québec avec Ariane Moffat. Ce documentaire fera «un portrait global» de l’industrie qui entoure les auteurs-compositeurs-interprètes, qui «gravite autour» et qui «pige dans la cagnotte».

Les inévitables de Sept-Îles

Il y a des inévitables lorsque Louis-Jean Cormier revient dans sa ville natale. «Je vais dormir chez mes parents. Ça permet de changer le mal de place de ne pas être à l’hôtel et dans les restaurants. C’est inévitable, je dirais même que ce n’est pas discutable!», a-t-il lancé. Lui et sa «gang de tournée» se réuniront aussi chez ses parents pour «une grosse bouffe». Le Septilien d’origine compte aussi se «promener sur le bord du quai pour retrouver des souvenirs d’enfance».

Il souligne toutefois qu’il a passé «le cap de la majorité» à Montréal, alors que ça fait 18 ans qu’il a quitté Sept-Îles pour la métropole. «C’est de valeur, mais je suis devenu un citadin, un Montréalais. Mais à chaque fois que je reviens à Sept-Îles, j’ai une boule dans la gorge. Quand je reviens sur le bord de la baie, je retiens mes larmes!», affirme-t-il.

Conseils pour Yvan Pedneault

Est-ce que Louis-Jean Cormier a suivi le parcours d’Yvan Pedneault à La Voix? «Pas pentoute!», avoue-t-il. Occupé avec la tournée, il n’a pas eu la chance de suivre l’émission. Mais s’il a un conseil, en tant qu’ancien coach, à donner à un finaliste de La Voix, c’est de «se mettre dans un mood, où tu te remets tout à zéro». Alors que les participants interprètent des chansons «que tu n’as pas écrites», ceux-ci doivent se «réinventer» pour poursuivre leur chemin. Et si La Voix «ça donne un bon coup de main», Louis-Jean Cormier rappelle que «la télé c’est éphémère».

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