Zones industrialo-portuaires: Port-Cartier attend des réponses rapidement

Par Éditions Nordiques 9 mars 2016
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Le quai municipal de Port-Cartier.

Les acteurs politiques et socioéconomiques de Port-Cartier ont salué l’annonce d’une enveloppe de 300 millions $ pour développer les zones industrialo-portuaires dans le cadre de la Stratégie maritime. La municipalité attend depuis longtemps des sommes pour la réfection de son quai municipal et espère qu’une annonce concrète soit imminente.

Le ministre responsable de la Stratégie, Jean D’Amour, la ministre de l’Économie, Dominique Anglade, et la ministre responsable des PME, Lise Thériault, ont annoncé jeudi à Québec un plan d’action 2015-2020 doté d’une enveloppe de 300 millions $ pour développer les 16 zones industrialo-portuaires du Québec, dont Port-Cartier fait partie.

«La mise aux normes du quai en eau profonde, propriété de la Ville de Port-Cartier, reste primordiale pour assurer le développement économique de Port-Cartier et de la région immédiate», a affirmé le président de la Corporation de développement économique de Port-Cartier, Yves Desrosiers. Le milieu portcartois a répété à plusieurs reprises ses attentes envers le gouvernement, soit une aide financière de 20 millions $ dès cette année pour la réalisation d’une première phase de travaux au quai. Un investissement d’environ 35 millions $ est nécessaire pour la réfection de l’infrastructure et pour l’ajout d’un débarcadère.

Aucun projet précis lié à la Stratégie maritime n’a été annoncé jeudi à Québec. Le milieu portcartois attend toutefois «rapidement des réponses positives et la visite des ministres concernés». Lors de l’annonce, le ministre Jean D’Amour a indiqué qu’une douzaine projets sont à l’étude parmi les 16 zones industrialo-portuaires sans offrir plus de détails. Il a aussi expliqué que chaque zone serait développée selon ses particularités.

«Élément indispensable»

Ces travaux sont un «élément indispensable» pour l’implantation d’une usine de revalorisation des résidus de bois. Arbec projette des investissements de 100 millions $ pour produire des granules de bois et du biocarburant fait à partir des résidus non utilisés à son usine de sciage.

Selon la corporation économique, «l’entente signée au début du mois de décembre 2015 concernant l’implantation d’une zone industrialo-portuaire (ZIP) devrait permettre à Port-Cartier d’obtenir l’aide nécessaire». La mairesse Violaine Doyle rappelle que la Ville a fait sa part et «a déjà assumé sa participation en payant en totalité et sans aide gouvernementale les 6,8 millions $ nécessaires à l’acquisition du quai municipal». En dollars d’aujourd’hui, le coût de cette acquisition représenterait un montant de 15 à 16 millions $, selon un calcul de la corporation économique.

«Port-Cartier espère de bonnes nouvelles alors que des travaux sur les infrastructures municipales, dont le quai, pourraient générer l’activité économique nécessaire à la survie de plusieurs de nos PME cette année. Ces contrats de construction importants sont attendus autant par les travailleurs que par les entrepreneurs», a mentionné la présidente de la Chambre de commerce de Port-Cartier, Danielle Beaupré.

Au printemps 2014, le Parti libéral avait moussé sa Stratégie maritime. De passage à Sept-Îles avec la candidate libérale et ex-mairesse de Port-Cartier, Laurence Méthot, Philippe Couillard avait donné en exemple la réfection du quai municipal comme exemple de participation du gouvernement dans le cadre de sa stratégie.

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