Accueil de migrants syriens: Le maire trouve «malheureux» les commentaires sur les médias sociaux
Le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, serait «fier» d’accueillir deux ou trois familles de migrants syriens et déplore «la drôle de chire» que cette position a créé sur les médias sociaux. La municipalité a d’ailleurs adopté une politique des médias sociaux en vue du lancement des pages Facebook et Twitter officiels de la Ville de Sept-Îles.
Le maire a expliqué, lors de la séance du conseil municipal de lundi, que la Ville ne pouvait «demeurer insensible» au sort des migrants fuyant la guerre en Syrie. «On a eu la discussion en caucus. De façon unanime, on ne peut pas être insensible. Il ne s’agissait pas pour Sept-Îles de s’afficher comme le leader qui va accueillir tous les migrants», a-t-il mentionné.
Réjean Porlier a rappelé que les gouvernements fédéral et provincial évaluaient la possibilité d’accueillir plus de migrants en réaction à la crise actuelle au Moyen-Orient. «Les villes, on verra l’effort qu’on à faire dépendant de l’effort qu’on nous demandera. On n’était pas rendu à combien. Sur les médias sociaux c’est souvent le phénomène, chacun renchérit. J’imagine que tout le monde voyait entrer quelques autobus avec un paquet de migrants. On est loin d’être là», a lancé le maire.
M. Porlier mentionne que la Ville de Gatineau pourrait «peut-être» accueillir une trentaine de migrants pour une population de 275 000 habitants. «On est bien conscient qu’on est à Sept-Îles. Ce n’est pas ici que les communautés sont déjà établies. De penser qu’il en débarquerait une trentaine (à Sept-Îles), déjà c’est utopique».
Le maire déplore qu’il y ait eu «beaucoup d’exagération sur le nombre» et tout a été mis «dans le même panier», alors que «tout d’un coup, les Syriens, c’est tous des terroristes». M. Porlier croit que le débat est «parti sur une drôle de chire» sur les médias sociaux. Il ne se dit cependant pas surpris de cette réaction.
«Souvent, les médias sociaux, c’est malheureux, chacun renchérit, chacun en ajoute une couche et c’est devenu complètement disproportionné et c’est malheureux», a-t-il affirmé. Il précise d’ailleurs qu’il «entend très bien, derrière ça, les travailleurs qui manquent d’emplois par les temps qui courent». Sur les médias sociaux, certaines personnes avaient craint que les migrants «volent leur job».
Politique des médias sociaux
En vue du lancement aujourd’hui de sa page Facebook et Twitter officiel, la Ville de Sept-Îles a élaboré une politique des médias sociaux qui sera disponible sur le site Web de la Ville. Selon le directeur général, Claude Bureau, cette politique sert à «s’imposer un cadre de respect et de civilité dans les échanges». Les comptes publieront également diverses informations touchant à la Ville.
(Photo: Archives – Le Nord-Côtier)
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