Matières résiduelles et recyclables: Des puces pour optimiser les méthodes de la Ville
La Ville de Sept-Îles a entrepris la pose de puces électroniques sur les bacs roulants résidentiels et les conteneurs de matières résiduelles et recyclables. Cet investissement de 300 000$ permettra de «réaliser des économies», selon le maire Réjean Porlier.
La pose des puces a débuté le 10 août et devrait se poursuivre jusqu’au 25 septembre sur le territoire de la Ville et de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam. «Le but premier, c’est de réaliser des économies pour la récolte des matières résiduelles et recyclables», a affirmé le maire.
C’est que gérer ces matières coûte cher à la Ville. Selon M. Porlier, sur un budget municipal annuel de 65 millions $, trois millions servent à gérer les déchets et c’est sans compter l’achat de cellules au lieu d’enfouissement au coût de 1 million chacun. «Les cellules se remplissent de façon accélérée», affirme Réjean Porlier.
De plus, la Ville «a des comptes à rendre» au ministère de l’Environnement qui «nous oblige à des résultats». Les subventions du ministère sont versées en fonction de l’atteinte de ses résultats, ce qui donne «une double pression» à la Ville, explique le maire.
Optimisation et sensibilisation
Les puces permettront de mesurer le poids des bacs et de les géolocaliser. Cette technologie permettra «l’optimisation de nos méthodes», affirme M. Porlier. La Ville pourra ainsi évaluer le pourcentage des matières provenant des industries et celui des citoyens ou bien d’optimiser le transport des camions vidange. «Si on passe trois fois par semaine dans un secteur et que les bacs sont toujours vides, et bien on va passer deux fois par semaine», illustre le maire.
Mais surtout, la Ville pourra cibler des secteurs pour sensibiliser la population, entre autres sur les matières à recycler. Les matières recyclables de Sept-Îles sont triées au Centre de réadaptation Le Phare de Port-Cartier. Si les matières recyclables sont contaminées, le camion de la Ville de Sept-Îles doit refaire demi-tour et aller porter le tout lieu d’enfouissement technique. «Ça, ça nous coûte une fortune», affirme M. Porlier. Il mentionne qu’une dizaine de villes, dont Rimouski et Rivière-du-Loup, utilise cette façon de faire.
Le maire affirme que les puces ne seront pas prétextes à imposer une taxe selon le poids des déchets par citoyens. «Ce n’est vraiment pas notre ambition», précise-t-il.
(Photo : Le Nord-Côtier)
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