Mine du lac Bloom: Investissement Québec en discussions «sérieuses» avec des «repreneurs potentiels»

Par Fanny Lévesque 13 Décembre 2014
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Les installations de la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire.

Le groupe tactique d’intervention économique, déployé sur la Côte-Nord pour sauver la jeune mine de fer du lac Bloom, serait en discussions «sérieuses» avec des «repreneurs potentiels», a fait savoir Investissement Québec, vendredi. L’arrivée d’un nouvel acquéreur viendrait réchapper les 600 emplois perdus avec la fermeture du site minier.

Des membres du groupe, composé de gros calibre de la Société d’État, se sont déplacés dans la région, jeudi et vendredi, notamment pour visiter les installations de Cliffs Natural Resources, qui a récemment annoncé l’arrêt de ses activités. «Il y aurait trois à cinq groupes intéressés», a de plus, indiqué le maire de Sept-Îles, qui accompagnait la délégation à Fermont.

«On n’en sait pas plus pour l’instant, mais ça bouge vite, beaucoup de monde se parle. Investissement Québec retourne à Cleveland (où se trouve le siège social de la société), la semaine prochaine», a rajouté Réjean Porlier avec optimisme. Selon lui, Investissement Québec en serait à évaluer le potentiel des actifs de la minière américaine. «Ils font le tour; les chiffres, les données, les contrats», a énuméré le maire.

D’ailleurs, Cliffs souhaiterait vendre l’ensemble de ses infrastructures à un seul acquéreur et non liquider ses biens à la pièce, selon nos informations. «On décode que c’est ce qui est souhaité, c’est un tout qui est sur la table», affirme M. Porlier. Le litigieux dossier de l’accès au quai multiusager dans le secteur de Pointe-Noire doit aussi «faire partie de la solution», assure-t-il.

Cliffs et le Port de Sept-Îles ont été incapables de s’entendre pour la vente de terrains et l’utilisation de chemin de fer appartenant à la minière, indispensables pour accéder au futur quai de 220 millions $. Le ministre Jacques Daoust a même été mandaté pour dénouer l’impasse, qui compromet tout le développement du Nord québécois. Québec analysait toujours une offre de la société lorsqu’elle a décidé d’interrompre ses activités.

«Nous sommes très heureux de l’intervention rapide de Québec, a confié le président-directeur général du Port de Sept-Îles, Pierre D. Gagnon. C’est rassurant de savoir que la transition sera prise en compte par le gouvernement. Il ne faut pas que des actifs stratégiques tombent entre deux chaises par exemple», en citant entre autres le chemin de fer Arnaud, exploité par Cliffs.

Le 4 décembre, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, Jacques Daoust, a mandaté son groupe tactique d’intervention économique, dont le directeur général de Ressources Québec, Denis Williams et le président du conseil d’administration d’Investissement Québec, Louis L. Roquet. D’ici les Fêtes, l’équipe usera de son large réseau de contacts pour trouver un repreneur des installations.

(Photo: courtoisie – Cliffs Natural Resources)

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