Symposium de peinture MAMU : Un agréable lieu de rencontre entre deux cultures

Par Éditions Nordiques 25 juillet 2014
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Sous le thème du rêve (puaman), la 9e édition du Symposium de peinture Mamu se tiendra du 8 au 10 août au Musée Shaputuan. Durant cet événement, 16 peintres autochtones et allochtones provenant de la Côte-Nord, du Québec, du Labrador et même du Mexique en profiteront pour aller à la rencontre du public, en plus de travailler à la création d’œuvres d’art conjointes.
Éric Martin

L’objectif premier de cet événement étant de créer un climat favorable à la rencontre entre les artistes autochtones et allochtones. Parmi les artistes présents, on retrouve Allen Grégoire (Mahsteuiatsh), Anastacia Angélique Bacon (Pessamit), Anatole St-Onge (Mani-Utenam), Benoît Lévesque (Québec), Chantal Harvey (Baie-Johan-Beetz), Cilau Valadez (Mexique), Donald Poirier (Sept-Îles), Rose-Marie Gallant (Forestville) et Élisabeth Thibeault (Rimouski).

Animé par le désir d’apporter un souffle de renouveau, son comité organisateur a fait appel pour la plupart à des artistes peintres qui n’étaient pas présents à sa plus récente édition. Une sélection diversifiée dans laquelle plusieurs disciplines reliées aux arts visuels sont représentées. «Les artistes doivent être renouvelés pour garder l’intérêt du public, mais aussi pour donner une opportunité à tout le monde d’y participer. On y tient. On essaie d’introduire ce roulement autour des artistes innus qui sont de plus en plus nombreux», avance la coordonnatrice du Symposium de peinture MAMU, Annalisa D’Orsi.

Une formule gagnante
À nouveau, les artistes autochtones et allochtones ont été jumelés pour créer une œuvre conjointe. Une nouveauté qui a été instaurée l’an dernier et qui a grandement plu aux visiteurs, ainsi qu’aux artistes invités. «Le Symposium est un événement très intense. Il se déroule principalement sur deux jours. C’est un grand défi de réaliser des œuvres d’art dans un temps aussi limité, explique-t-elle. Par le travail, à deux, ça permet des échanges en profondeur et ça engendre un beau climat de cohésion.»

Pour une première fois, la Salle l’Aquilon de la bibliothèque Louis-Ange-Santerre sera l’hôte jusqu’au 6 septembre de l’exposition «Diversité inspirante» comportant les œuvres réalisés en duo lors de l’édition précédente de l’événement. «Je suis très contente. On a pu prendre une entente avec La Virée pour que l’exposition soit présentée en juin et en juillet. C’est une super belle exposition. Ça se déroule sur une plus longue période que le symposium. Les gens n’ont pas de bonnes excuses pour manquer l’invitation. Ils pourront y voir le résultat final de ce travail conjoint. Les neuf œuvres qui en ont découlé», enchaîne sa superviseure, Sylvie Pelletier.

Des partenariats précieux
En octroyant une aide financière de 5 000 $, la Ville de Sept-Îles démontre son attachement envers les valeurs défendues par l’événement qui prône la rencontre entre les blancs et les autochtones à travers l’art. «On est associé au symposium dès le départ et je souhaite que ça se poursuive. (…) Les liens ont été tissés. Il faut poursuivre dans cette voie. Je ne suis pas la seule à adhérer à ces valeurs puisque la décision a été prise à l’unanimité par les membres du conseil municipal», lance la conseillère municipale, Lorraine Dubuc-Johnson.

En s’associant à la tenue de cet événement, la Compagnie minière IOC trouve un moyen précieux de s’investir dans sa communauté d’accueil. «Le symposium de peinture s’impose comme un événement majeur au sein de la communauté innue. On trouve important de faire des efforts pour unir les deux peuples soient les autochtones et les allochtones. L’événement a fait ses marques, soutient son responsable des communications, Michel Leclerc. Il jouit d’une très belle notoriété. Nous sommes honorés d’y être associés.»

Au-delà de tout ça, la tenue de cet événement au Musée Shaputuan permet à son hôte de se faire davantage visible dans la population. C’est aussi là un moyen intéressant de répondre à sa mission. «On est là pour préserver, diffuser et faire connaître la culture autochtone, soulève son directeur, Lauréat Moreau. C’est notre mission. Le symposium est une action importante pour nous. Ça rend notre endroit plus vivant. Ça exprime la richesse de l’art. Les artistes et le public en sont le cœur.»

Informations générales
La cérémonie d’ouverture de la 9e édition du Symposium de peinture MAMU se déroulera le 8 août à 18 h 30 au Musée Shaputuan. Une soirée comportant des prestations musicales et une performance de la troupe Fandango de Sept-Îles. Animé par Louise Tanguay et Germaine Mesténapéu, la soirée contes et légendes effectuera aussi un retour, le 9 août à compter de 18 h 30, soit immédiatement après le traditionnel souper communautaire.

Fidèle à ses habitudes, l’événement se terminera par la tenue d’un encan silencieux, la remise de prix de présence et l’annonce du président d’honneur de son édition 2015. Afin d’en savoir plus sur la programmation de la 9e édition du Symposium de peinture MAMU, les gens sont invités à consulté site Internet au www.symposiummamu.net.

Sur cette photo, on retrouve les principaux partenaires associés à la 9e édition du Symposium de peinture MAMU soit la superviseure de la bibliothèque Louis-Ange-Santerre, Sylvie Pelletier, le responsable des communications de la compagnie minière IOC, Michel Leclerc, la coordonnatrice de l’événement, Annalisa D’Orsi, la conseillère municipale, Lorraine Dubuc-Johnson et le directeur du Musée Shaputuan, Lauréat Moreau.

(Photo : Le Nord-Côtier)

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