Moisie-Nipissis renaît de ses cendres

Par Sylvie Ambroise 4:00 PM - 22 avril 2024 Initiative de journalisme local
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Les chalets de la Pourvoirie Moisie-Nipissis ont été rasés par les flammes en juin 2023. Photo Jimmy Mckenzie

Après que les chalets aient été rasés lors des feux de forêt de l’été dernier, la Pourvoirie Moisie-Nipissis affiche déjà complet pour le mois de juin. Il reste quelques places pour juillet.

Comme les installations ne sont pas reconstruites, la clientèle de la Pourvoirie sera logée dans la ville de Sept-Îles à ses frais et sera téléportée par hélicoptère chaque jour au site de pêche, au millage 28.

« Des lunchs et le repas principal seront fournis. Un Tipi sera érigé au Cran Serré et un Shaputuan au millage 28, où était située la Pourvoirie-Nipissis, parce que peut-être des personnes aimeraient y passer la nuit », affirme le biologiste et directeur de la Protection des droits et du territoire par intérim, André Michel. 

Le propriétaire de la Pourvoirie, Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam (ITUM), envisage de reconstruire. Toutefois, il attend toujours le règlement des assurances pour procéder.

« Nous attendons le montant global que nous aurons de la part des assurances. De là, il y aura création d’un comité ad hoc et nous devrons assurer le montant restant. Nous cognerons aux portes, lorsque le montage financier sera fini », explique M. Michel.

Il n’y a toujours pas de plans d’architecte, mais la vision est là.

« Un nouveau bâtiment sera construit sous forme d’auberge, et ce sera toujours électrifié. Ce sera l’occasion de rendre le bâtiment à notre image de la culture innue », assure-t-il, lors d’une entrevue sur les ondes de la CKAU.

Une perte totale

La pourvoirie a une grande valeur culturelle pour les Innus de Uashat mak Mani-utenam.

« C’est une pourvoirie qui nous a été rendue par Québec. Cette partie de la rivière est notre histoire et nous sommes fiers que l’on nous l’ait restituée. C’est tellement dommage que nous avons tout perdu au niveau des chalets, car nous y avons mis beaucoup d’argent et de temps en construction. Les ouvriers et les personnes qui travaillaient là étaient fiers. Tout était prêt pour 2023 et 2024 », dit André Michel

Le Bureau de la protection des droits et du territoire

En parallèle, une étude est en cours pour savoir si les feux de forêt ont entraîné des conséquences sur les tacons et les saumoneaux.

« Les saumons, quant à eux, n’ont pas été touchés par l’effet des feux de forêt. Le rapport est à venir », mentionne M. Michel.

D’autre part, Uashat mak Mani-utenam entamera sa deuxième année de trois pour un moratoire pour la pêche au saumon au filet.

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