Une bouée scientifique dans la baie de Sept-Îles

Par Vincent Rioux-Berrouard 2:35 PM - 17 avril 2024
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Le 3 avril dernier, une bouée scientifique pourvue d’équipements et de technologies de pointe a été déployée dans les eaux du Port de Sept-Îles. Photo courtoisie

Une bouée scientifique pourvue d’équipements et de technologies de pointe a été déployée dans les eaux de la baie de Sept-Îles, le 3 avril dernier.

Cette initiative est rendue possible par le Port de Sept-Îles et le Centre d’expertise industrialo-portuaire (CEIP), une division de l’Institut de recherche en environnement et en santé au travail (INREST). 

La bouée permettra d’effectuer une collecte de données pratiquement en temps réel. Deux autres stations fixes installées au quai des Croisières et au quai de La Relance du Port de Sept-Îles viendront compléter l’appareillage mis en place pour la collecte de données sur la qualité de l’eau.

« Les données qu’on obtiendra nous permettront d’émettre des alertes environnementales pour prévenir un incident. Le but de tout ça est d’être en amont des incidents ou même des dépassements au niveau des critères et normes », affirme  Julie Carrière, ing. Ph. D et directrice générale de l’INREST et du Centre d’expertise industrialo-portuaire.

Photo courtoisie

Cette bouée scientifique s’inscrit dans le modèle de gestion préventive Enviro-Actions.

D’une durée de 5 ans, le projet Enviro-Actions, unique au Québec, prévoit également l’installation de stations mesurant la qualité de l’air ainsi que des hydrophones pour mesurer le bruit sous-marin produit par les navires commerciaux et atténuer leurs incidences néfastes sur la faune marine. De la sensibilisation et des incitatifs s’ajouteront en cours d’année aux efforts pour atténuer le bruit sous-marin de source anthropique dans la baie de Sept-Îles.

Mme Carrière, indique que la cohabitation entre le transport maritime et l’écosystème se déroule bien à Sept-Îles.

« Ce qu’on veut avec le projet Enviro-Actions, c’est d’être en mesure d’accompagner les gestionnaires pour conserver l’écosystème à long terme parce qu’on sait qu’il va y avoir une augmentation de l’achalandage maritime. Avec de nouvelles industries qui vont venir s’installer, c’est important de faire le suivi et d’être alerté de manière préventive », affirme la directrice de l’INREST.

Le projet Environ-Action est rendu possible par le soutien financier du ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (2M$), ainsi que du Port de Sept-Îles (2,5M$).

« Le transport maritime est le mode le plus vert pour la manutention des marchandises et denrées, et nous en sommes tous dépendants, industries et communautés. C’est à tous de protéger les écosystèmes qui soutiennent ces activités et le secteur de l’industrie maritime est très proactif en ce sens. Le Port de Sept-Îles démontre tout son leadership par son investissement majeur dans le projet Enviro-Actions », ajoute Mélissa Sanikopoulos, directrice de l’environnement et du développement durable au Port de Sept-Îles, par voie de communiqué.

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