Procès d’ArcelorMittal : fin de l’étape de la qualification des témoins experts

Par Vincent Rioux-Berrouard 2:40 PM - 22 février 2024
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La mine du Mont-Wright en hiver. Archives.

L’étape de la qualification des témoins experts s’est conclue jeudi dans le cadre du procès d’ArcelorMittal pour négligence criminelle.

Le ministère public tente de faire admettre deux témoins experts dans cette cause. Ceux-ci auront pour rôle d’aider le tribunal sur des éléments techniques dans le procès. 

Dans sa plaidoirie, le procureur de la couronne, Me Marc Bérubé, a mis de l’avant l’expérience des deux personnes. Tout d’abord, l’ingénieure Mélanie Plante qui compte près de 20 ans d’expérience chez ArcelorMittal. Puis, le dessinateur industriel Michel Rondeau qui a 50 ans d’expérience sur des chantiers au Québec.

Pour démontrer leurs compétences, Me Bérubé a rappelé que même ArcelorMittal reconnaissait l’expertise de ces deux personnes parce que la minière avait eu recours à elles lorsqu’ils y avaient des problèmes à régler au complexe du Mont-Wright à Fermont.

Les deux experts ont notamment travaillé sur le convoyeur qui est en cause avec l’accident survenu en juin 2019. Cet événement avait causé des lésions à un travailleur.

La défense s’oppose

De son côté, l’avocat représentant ArcelorMittal, Me Michel Massicotte, s’oppose à l’admissibilité à titre d’expert de Mme Plante et M. Rondeau. Il a mis en doute la rigueur des deux personnes pour obtenir un tel titre.

Dans le cas plus spécifique de Michel Rondeau, Me Massicotte se questionne à savoir s’il a l’indépendance nécessaire pour être un expert. Il rappelle que ce dernier était employé d’un sous-traitant qui a réalisé des travaux sur le convoyeur en cause dans l’accident.

Le procès ne siégera pas la semaine prochaine. Il reprendra le lundi 4 mars au Palais de justice de Sept-Îles. C’est à ce moment que la juge Vicky Lapierre rendra sa décision sur le statut des témoins experts.

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