Procès d’ArcelorMittal : la minière aurait voulu acheter le silence d’un témoin
Des documents déposés dans le cadre du procès pour négligence criminelle d’ArcelorMittal avancent que la minière serait intervenue auprès de témoins, pour les empêcher de parler aux policiers.
Dans le procès d’ArcelorMittal pour négligence criminelle, la poursuite a déposé une requête pour interdire la publication de l’identité des témoins. Pour appuyer cette demande, un affidavit d’un sergent-enquêteur de la Sûreté du Québec a été déposé.
« Les refus de collaborer de ces personnes ont été principalement motivés par l’intervention de gestionnaires à l’emploi de l’accusée ArcelorMittal ou d’avocats mandatés par ArcelorMittal afin de les empêcher de collaborer à l’enquête policière et/ou échanger avec les enquêteurs », est-il écrit dans l’affidavit.
Toujours selon le document, il est allégué qu’ArcelorMittal aurait offert un dédommagement à un témoin, afin qu’il retire sa plainte.
La défense conteste cette requête.
La poursuite souhaite protéger l’identité des témoins, parce que ceux-ci craignent que « des mesures de représailles, de pression indues ou de l’intimidation puissent être faites à leur égard de la part de leur employeur, d’autres collègues de travail ou de concitoyens de leur communauté restreinte ».
Une cinquantaine de témoins doivent témoigner.
La requête du directeur des poursuites criminelles et pénales sera entendue le lundi 29 janvier, par la juge Vicky Lapierre.
Le procès d’ArcelorMittal en lien avec un accident de travail survenu en juin 2019 a débuté le 22 janvier au palais de justice de Sept-Îles. Il a été ajourné mardi midi.
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