À 92 ans, Maurice Mailloux dévalait encore les pentes

Par Sylvain Turcotte , Sylvain Turcotte 5:00 AM - 11 janvier 2024
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Photo courtoisie

Le doyen de la Station Gallix, Maurice Mailloux, entouré de son fils Gilles et sa bru Lucie Mineault.

La Station Gallix a certes perdu son plus fidèle membre le 11 décembre. Maurice Mailloux est décédé à l’âge de 93 ans. Il aura eu une vie active et remplie, pratiquement jusqu’au dernier moment. 

Monsieur Mailloux avait sa carte de membre depuis 1975. Il était dans le début de la quarantaine quand il a commencé à skier. Il a été amené sur les pentes par son fils, Gilles Mailloux.

« Il aimait ça. Moi j’étais plus casse-cou. Je l’ai amené dans les bosses. C’était son baptême de l’air. Il a aussi fait des compétitions amicales », a-t-il raconté au Nord-Côtier

M. Mailloux redécouvrait un sport qu’il avait pratiqué plus jeune. Il aura été sur les pentes jusqu’en mars 2023. 

« Il était fier de dire qu’il était le doyen de la Station Gallix et il avait un plaisir fou à rencontrer les gens. Il inspirait beaucoup de gens. »

Maurice Mailloux prenait soin de sa santé et était plus qu’actif. 

« Il n’y a pas une journée qu’il ne disait pas qu’il était millionnaire de santé. Il se considérait en forme et profitait de la vie », a laissé savoir son fils.  

Son père faisait son spinning aux deux jours, ses exercices et ses étirements chaque matin, tout comme sa marche. Il aimait aussi la danse, le ski de fond, le plein air, la chasse, la pêche et le golf. Sa dernière ronde remontait à 2020 ou 2021.

« Comparativement à moi, il ne perdait pas de balles. »

Il a même appris à jouer de l’accordéon à 80 ans.

« Ma mère dirait qu’il a toujours pris soin de son petit corps. »

M. Mailloux, débosseleur et peintre de profession pour un carrossier, faisait attention aux produits qu’il utilisait. 

Certains des amis de Gilles Mailloux lui disaient que son père était un phénomène de la nature. 

Une série d’AVC

Tout allait bien pour la santé de Maurice Mailloux, jusqu’au 17 septembre dernier. Il revenait d’une grande marche lorsqu’il a fait un AVC (accident vasculaire cérébral). 

Si l’homme de 93 ans en avait fait des petits auparavant, celui de la mi-septembre aura causé davantage de dommages.

Après son hospitalisation, il a fait une série d’AVC qui l’ont affecté. Il avait récupéré, mais la situation s’est détériorée. 

Tout ça en l’espace de trois mois. « Il ne voulait pas se voir dépérir, il avait horreur de cette vision. Il n’aimait pas être confiné à l’inaction », a mentionné Gilles Mailloux.

Il gardera l’inspiration de son père, comme quelqu’un « qui a été capable d’avoir une vie active et remplie jusqu’au dernier moment. »

Gilles Mailloux aimait bien aussi l’aide de son paternel dans le temps des sucres. L’an dernier, il avait pris seul l’avion pour se rendre en Outaouais. « C’était des vacances pour ma mère », a-t-il conclu avec humour. 

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