Parc Ferland: des résidents inquiets, mais peu de dénonciations à la SQ

Par Éditions Nordiques 10:49 AM - 4 janvier 2024
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Parc Ferland Sept-Îles Bec-Scie

Maison mobile criblée de balles le 28 décembre au Parc Ferland.

Les résidents du Parc Ferland sont très inquiets face aux événements de violence dans le secteur. Les histoires racontées par des résidents au Journal sont nombreuses, mais la plupart d’entre elles n’ont pas été rapportées à la Sûreté du Québec.

De nombreux résidents du Parc Ferland sont inquiets pour leur sécurité, face aux événements de violence survenus dernièrement dans le secteur. 

Une dame qui habite non loin de la rue des Becs-Scie, où une maison mobile a été criblée de balles le 28 décembre, dit être très inquiète. 

« Une balle perdue peut faire bien des dommages », lance-t-elle, sous le couvert de l’anonymat.

Au moins cinq autres résidents préférant ne pas être identifiés se sont confiés au Journal. Ils ont cette crainte, considérant qu’une balle perdue s’est logée dans le mur d’une résidence voisine, lors de l’événement.

Une autre dame inquiète songe sérieusement à installer des caméras de surveillance chez elle. 

« On voit un peu plus de surveillance policière dans nos rues du Parc Ferland, mais est-ce qu’on se sent plus en sécurité ? Je n’irais pas jusqu’à dire ça », dit-elle. « Nous sommes plusieurs qui hésitent avant d’aller prendre une marche. » 

Sujets tabous

Une résidente en a long à dire sur les événements de violence qui se produisent depuis quelques mois dans la région. La dame souhaite que les sujets tabous tels que le proxénétisme soient abordés, dénoncés et pris en charge par les autorités.

« Ce qui se passe, c’est violent et d’après moi, ça ne fait que commencer (si on se fit aux histoires du genre ailleurs) », conclut-elle. 

Elle croit qu’il y a un manque de surveillance policière causé par le manque d’effectifs. 

De son côté, la Sûreté du Québec affirme avoir le nombre suffisant d’effectifs et que des renforts ont été utilisés notamment lors des 29 arrestations (fin novembre et début décembre) en lien avec le trafic de stupéfiants.

« Les 29 arrestations on n’a pas fait ça avec les policiers locaux. On a eu les escouades de renseignements, les escouades d’enquêtes spécialisées, des agents d’infiltrations, etc. Énormément de policiers », dit Hugues Beaulieu, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Il faut dénoncer

Des résidents rapportent divers autres événements survenus au Parc Ferland au cours des dernières semaines. Toutefois, aucun de ces événements n’a été rapporté à la Sûreté du Québec.

« Pourtant, depuis des mois on demande aux gens de communiquer avec nous pour dénoncer », dit le porte-parole de la SQ.

« Il faut que les gens nous avisent immédiatement quand ça arrive. Pas trois semaines après. Qu’ils ne prennent pas pour acquis que quelqu’un d’autre va le faire », ajoute-t-il. 

Les autorités ont besoin de la collaboration des citoyens.

« Ce qu’on demande à la population c’est de communiquer avec nous le plus rapidement possible pour nous donner les informations pour nous permettre d’agir », dit Hugues Beaulieu.

« S’il y a des agissements le moindrement louches, communiquez avec nous au 310-4141 », conclut-il.

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