Le directeur qui devient un enfant pour le temps de Noël

Par Sylvain Turcotte 6:00 AM - 22 Décembre 2022
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La famille Brien-Lavoie, avec Mathieu, Émile, Charles, Hubert et Caroline. Photo courtoisie

Dès le mois d’octobre, pour ne pas dire septembre, Mathieu Brien, du haut de ses 6’6 et ses 39 ans, s’imprègne déjà de l’esprit et de l’ambiance de Noël. Tel un gamin, c’est son moment préféré de l’année.

Oui! Mathieu commence à écouter de la musique de Noël dès octobre, droit que lui donne occasionnellement sa blonde, Caroline Lavoie. « Mais j’en écoute en septembre en cachette », lance, tout fier, le père de trois enfants, Émile, 5 ans, Charles, 7 ans, et Hubert, 9 ans.

Si pour plusieurs le mois de novembre, mois de la santé mentale, s’avère long et même ennuyeux, pour celui qui est directeur général de l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, il passe d’un coup avec ses traditions et il y tient.

Il y a plusieurs traditions pour Mathieu depuis 2006, particulièrement du côté de la belle famille. Les fins de semaine de popote s’enchaînent en décembre : egg rolls, pâtés, desserts.

D’ailleurs, chez les parents de sa conjointe, la décoration habituelle de la maison se transforme du tout au tout pour Noël. Des coussins, en passant par les nappes et les couvre-lits, rien n’y échappe.

Du côté de sa famille, pour la plupart en Estrie, il la décrit comme des « organiseux ». « Mes parents ont de grosses familles. C’est toujours de gros événements ». La donne a un peu changé en 2016, avec le décès de sa mère. Mathieu a réalisé qu’elle était alors le cœur de beaucoup de rassemblements.

Parlant de traditions, il compte en instaurer une dès cette année avec un tournoi de pige dans le lac avec Charles, son fils de 9 ans.

Donner!

Pour Mathieu, Noël c’est beaucoup plus que les cadeaux. Passé la vingtaine, il était moins dans le recevoir et davantage dans le donner.

« C’est de la nostalgie, beaucoup. Plus je vieillis, plus je comprends », dit-il au sujet de l’essence de cette période à ses yeux et les valeurs qu’il y attribue.

Il se nourrit du côté magique et féérique du temps des Fêtes. « Tout le monde est de bonne humeur, a hâte aux partys de Noël. »

Ce sont aussi les plaisirs de se rassembler, de voir la famille qu’il ne voit pas souvent, outre dans les mariages ou les funérailles, « c’est un congé qui fait du bien », souligne celui qui est dans le milieu de l’éducation depuis une quinzaine d’années.

« On prend le temps de s’arrêter, la distance de la route n’existe plus. »

Les valeurs qu’il tient à transmettre à ses enfants pour l’esprit des Fêtes sont celles de la générosité avec le don de soi, d’être là pour les autres, la famille et « s’assurer que les autres aient un beau Noël. On est tous le père Noël de quelqu’un d’autre. »

Ha oui, les lutins! Chez les Brien-Lavoie, ils ne jouent pas trop de tours. Ils sont surtout là pour des surprises et des activités familiales, du genre que les lutins, dans leur boîte magique, ont récemment proposé que le souper soit des crêpes et une sortie en auto pour aller voir les maisons décorées.

Films préférés de Noël

  • Un conte de Noël (avec Jim Carrey, en bande dessinée)
  • Boréal Express
  • Miracle sur la 34e rue, la version de 1994, un film que Mathieu, Caroline et les enfants écoutent en famille lorsqu’ils font le sapin.

Le film Nez rouge fait aussi partie de ses incontournables.

« Je suis quelqu’un de nostalgique, de quétaine. Je les (films) écoute tous. » Mathieu et la famille réécoutent aussi des films de Noël lors du Noël des Campeurs en juillet.

Chansons de Noël préférées

  • Noël Blanc « Je la chante à Émile tous les soirs. Je me force pour arrêter de janvier jusqu’à l’automne. »
  • Promenade en traîneau, la version de Ginette Reno
  • Recette du bonheur (version pop) de QWARTZ, « parce qu’elle me fait rire. »

Mathieu a vu cinq fois le spectacle de Noël de Québec Issime. Il compte le faire voir à ses enfants un jour.

Repas préférés de Noël

  • Dinde à la bière rousse (Wagon Rouge), recette inspirée de Geneviève O’Gleman
  • Cipâte de son beau-père (Gaston Lavoie)
  • Bœuf à l’érable ou celui à la mode (recette familiale)

Il y a aussi la tarte au chocolat de sa grand-mère paternelle, Gisèle. Ado, il pouvait en manger une à lui seul. 

Même au bureau!

Ça c’était le bureau de Mathieu Brien l’an passé à l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, décoré par du personnel à sa grande surprise. Photo courtoise

Il n’y a pas que dans sa vie personnelle que Mathieu tient aux traditions. Au travail aussi. L’Institut d’enseignement de Sept-Îles tenait son habituel déjeuner le 21 décembre au gymnase avant le congé des Fêtes.

« L’ambiance de ce matin-là vient me chercher. » Et parole du directeur, il n’était pas question que la nouvelle technicienne en loisirs de l’école, Sarha-Michel Thériault, change les plans de l’activité.

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