Essipit et Pessamit déplorent le manque d’action du gouvernement

Par Renaud Cyr 8:44 AM - 14 Décembre 2022
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Les Premières Nations Innues d’Essipit et de Pessamit seront à la COP 15 afin de réclamer des mesures de protection immédiates du caribou forestier. Photo Courtoisie.

Les conseils des Innus d’Essipit et de Pessamit déplorent le manque d’audace du gouvernement du Québec à annoncer des actions concrètes pour protéger le caribou forestier et la culture innue. Selon les deux premières nations, leurs demandes et initiatives pour protéger le caribou du Pipmuacan demeurent ignorées par Québec.

En ce 9e jour de la COP15, les premières nations d’Essipit et de Pessamit regrettent vivement que le gouvernement n’ait pas profité de la COP15 pour faire aboutir les initiatives clés en main pour résoudre un enjeu majeur de la perte de biodiversité au Québec.

C’est le cas entre autres du projet d’aire protégée Pipmuakan déposée par le Conseil des Innus de Pessamit en novembre 2020 et qui selon le conseil accumule la poussière sur le bureau du ministre depuis.

« Nous avons un projet savamment élaboré et entériné par la Commission indépendante sur les caribous forestiers qui cadre parfaitement avec plusieurs engagements du gouvernement : une aire protégée d’initiative autochtone dans le sud de la province, qui vise à préserver le caribou forestier, une espèce hautement en péril, puis un symbole clé de notre culture et de la biodiversité au Québec », explique Jérôme Bacon St-Onge, vice-chef au Conseil des Innus de Pessamit.

« Si le gouvernement du Québec avait une réelle intention d’appuyer le leadership autochtone en matière de conservation, pourquoi ne pas annoncer la protection du projet Pipmuakan? » se questionne-t-il.

Les deux conseils accueillent favorablement l’investissement annoncé par Québec pour l’atteinte de la cible mondiale de conservation de 30 % de son territoire d’ici 2030.

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