Une famille comme les autres

Par Johannie Gaudreault 12:45 PM - 8 Décembre 2022
Temps de lecture :

Frédéric Gauthier, Mélodie Blanchette et leur petit garçon biologique Mattéo. Photo courtoisie

Il y a deux ans, le 18 décembre 2020, Mélodie Blanchette et Frédéric Gauthier, résidents de Sept-Îles, se sont lancés dans l’aventure des familles d’accueil. Une expérience qui comporte son lot de défis « comme n’importe quelle famille ».

Après avoir vécu la joie d’être parents d’un petit garçon aujourd’hui âgé de quatre ans, le couple n’a plus été capable de concevoir un petit frère ou une petite sœur à leur premier enfant. « C’est cliché, mais comme on avait des problèmes d’infertilité, on a voulu aider en accueillant des enfants en famille d’accueil », raconte Mme Blanchette.

Les deux amoureux hésitaient entre se tourner vers l’insémination artificielle ou l’adoption. Mais, quand ils ont su qu’il manquait de familles d’accueil sur le territoire, « on s’est sentis interpellés », affirme la jeune femme de 34 ans.

Le processus d’accréditation s’est donc enclenché et tout s’est déroulé dans l’ordre. « Ça n’a pas été du tout compliqué. C’était rapide et en dedans de trois mois, tout était réglé », témoigne Mélodie, ajoutant que le travail des intervenantes a été formidable pour expliquer le fonctionnement des familles d’accueil et s’assurer que c’était le projet idéal pour ce jeune couple.

La famille Blanchette-Gauthier fait partie des familles d’accueil régulières. « On sait donc que les enfants peuvent nous quitter un moment donné », admet la mère. C’est ce qui est arrivé avec les deux premiers bambins qui leur ont été confiés.

« Au départ, on offrait qu’une seule place. Mais, quand l’intervenante nous a contactés en février 2021 pour recevoir des frères de 7 et 9 ans, on n’a pas pu refuser. On a vraiment créé un beau lien avec eux. Ils sont demeurés huit mois avec nous avant de repartir dans leur famille. Mais, ils viennent encore nous voir et c’est vraiment un cadeau pour nous. »

Par la suite, Mélodie et Frédéric ont accueilli un premier bébé naissant qui est aujourd’hui âgé de 13 mois ainsi qu’une deuxième petite fille qui fête son premier anniversaire cette année. « On a donc deux bébés d’un an dans la maison en ce moment et on adore ça. Dans leur cas, elles sont placées avec nous jusqu’à majorité à moins d’un changement de jugement », dévoile celle qui a reçu un bel appui dans son milieu.

Ce n’est pas toujours facile de concilier travail et famille en étant parents. Quand on est famille d’accueil, il est possible de le faire si on a un bon réseau de soutien. Mélodie et Frédéric continuent de travailler, elle comme hygiéniste dentaire et lui comme ingénieur.

« On a une belle entente avec notre centre de la petite enfance. Il considère nos deux cocottes comme fratrie, donc ç’a été plus facile d’avoir une place pour la deuxième. Grâce à ce soutien, je peux continuer à travailler, mais en ayant du temps à offrir aux enfants parce qu’être famille d’accueil, ça demande du temps, de la stabilité et de l’amour », souligne Mme Blanchette.

Finalement, malgré tous les préjugés qui entourent les familles d’accueil, la Septilienne encourage les intéressés à offrir leur aide. « Ce sont des montagnes russes d’émotions, mais on a un beau partenariat avec la DPJ. On n’est pas laissés à nous-mêmes. C’est une expérience enrichissante que je conseille à tous ceux qui ont de l’amour à donner aux enfants qui en ont besoin », de conclure Mélodie Blanchette.

À LIRE ÉGALEMENT : Des familles d’accueil à pleine capacité

Partager cet article