20 avril 2024
La famille Lizunova est enfin arrivée à Tête-à-la-Baleine. Le parcours n’aura pas été facile. Après de longues démarches bureaucratiques lancées en juillet dernier, une mère et ses trois enfants de 9, 12 et 14 ans, accompagnée d’une amie, sont arrivés à bord du Bella-Desgagnés. Ils ont fait une première escale à Montréal, où ils ont été accueillis par parents et amis. Ils se sont ensuite rendus à Rimouski, pour l’embarquement en direction du village d’accueil.
Apprendre le français est une étape importante de leur intégration. Il est toutefois difficile, pour le moment, d’obtenir les services de francisation, mais des alternatives ont été offertes en attendant.
Les adultes bénéficient présentement d’ateliers de français proposés par les services d’éducation aux adultes. Les responsables mettent tout en œuvre pour qu’ils puissent débuter le programme gouvernemental de francisation le plus rapidement possible.
Même si les enfants ne maîtrisent pas le français, ils sont en intégration progressive à l’école, à raison de quelques heures par jour. Le centre de services scolaires est toujours à la recherche d’une personne pour pouvoir fournir les cours de francisation.
Des discussions sont en cours, pour savoir s’il est préférable de consacrer un maximum de temps à l’apprentissage du français quelques mois, ou si des employeurs pourraient les embaucher à court terme.
Évolution du projet
Ivonne Fuentes qui a coordonné l’arrivée de la famille estime qu’il n’y a que 25 % du projet qui est accompli pour l’instant. Il reste toujours une famille à accueillir et du côté des nouveaux arrivants, il reste beaucoup à faire.
« Il faut les aider à s’intégrer et à prendre leur place dans la communauté, en se trouvant un travail intéressant et en étant capables de communiquer en français », dit-elle.
« Je suis très fière du déroulement de cette première semaine et très reconnaissante pour tout le soutien obtenu. J’ai hâte que la seconde famille arrive, mais il n’y a pas de nouveau dans leur dossier depuis quelques semaines », ajoute-t-elle.
La seconde famille qui attend toujours en Polgone, en est à leur douzième semaine d’attente pour le traitement de leur demande au gouvernement. Notons que le temps d’attente habituel est d’environ 16 semaines.
« C’est long, mais normal malheureusement. Il faut rester patient », conclut Mme Fuentes.
