Patience dans les entreprises, plaident les chambres de commerce de la Côte-Nord

Par Steeve Paradis 1:58 PM - 27 août 2021
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Les cinq chambres de commerce de la Côte-Nord demande aux consommateurs de l’indulgence, de la patience et de la bienveillance quand tout ne va pas rondement dans l’entreprise où ils se trouvent. Photo iStock

Devant l’impatience de certains consommateurs dans les commerces par les temps qui courent, l’Alliance des cinq chambres de commerce de la Côte-Nord a cru bon de « transmettre une demande de tolérance, de bienveillance et d’empathie aux consommateurs envers les différentes entreprises de la région ».

La rareté de main-d’œuvre n’ira certainement pas en diminuant avec le retour des étudiants en classe. Le manque de personnel a de nombreuses conséquences, notamment celles de réduire les heures d’ouverture ou de ralentir le service.

« Les gens ne sont pas patients et les entrepreneurs sont à bout de souffle », fait valoir la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM), Myreille Lalancette. « C’est facile, critiquer. »

Cette sortie des chambres de commerce s’est faite quelques jours après l’événement qui s’est déroulée au restaurant Mikes de Baie-Comeau à propos d’une question de pourboire, événement qui a enflammé les réseaux sociaux. La directrice assure que le communiqué aurait été publié même sans cet épisode, qui illustre toutefois bien à quel point les épidermes sont sensibles présentement.

Le regroupement des cinq chambres demande donc « de faire preuve de solidarité et de compréhension envers nos entreprises ». À bien des endroits, l’accueil et le service à la clientèle seront peut-être ralentis, ou bien l’attente est un peu plus longue. « Ça se peut que ce soit un peu plus long que d’habitude au restaurant ou à l’épicerie », ajoute Mme Lalancette.

En plus du retour en classe des jeunes qui occupent un emploi l’été, la période d’achalandage touristique n’est pas terminée sur la Côte-Nord. La patience est donc doublement de mise.

L’Alliance profite de l’occasion pour souligner que la rareté de main-d’œuvre existait bien avant la pandémie et que cette dernière n’a fait que l’exacerber, « mais aucune action ne semble avoir été prise pour la contrer. Il est impossible de parler de relance économique tant que nos entreprises et organisations seront confrontées à cette problématique », ajoute-t-on dans un communiqué.

En terminant, l’Alliance dit juger prioritaire « d’avoir un plan clair pour la main-d’œuvre qui va de pair avec le plan de relance ».

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