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Si jolie la Minganie !

Par Émélie Bernier 10:20 AM - 23 juin 2021
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La Minganie. L’évocation seule de ce nom déclenche illico un diaporama imaginaire derrière les paupières: imposants monolithes de pierre façonnés par le temps et les bouleversements géologiques, paysages maritimes apaisants et forêt boréale intouchée à perte de vue, rivières fabuleuses et gigantesques, dansantes nuées d’oiseaux de mer, baleines en cavale… Suffit de prendre la route et de s’aventurer dans ces contrées pas si lointaines pour constater que toute cette imagerie est bel et bien réelle. Et tomber à votre tour sous les charmes de la jolie Minganie…

Les monolithes de l’île Quarry.

C’est quoi la Minganie ?

-Une municipalité régionale de comté (MRC) 
-Huit municipalités et deux communautés innues

-Un territoire de 71 631,84 km2
-Plus de 300 km de littoral le long du golfe du Saint-Laurent
-Une île de 7923 km² entre la Côte-Nord et la Gaspésie, L’île d’Anticosti
-6 558 habitants en 2017

Incontournables Îles Mingan

Une vingtaine d’îles semées ici et là au hasard dans les eaux du Golfe dessinent l’archipel des Îles Mingan.

Parmi les plus fameuses, l’île aux Perroquets et ses adorables macareux moines, l’île Quarry, l’île Niapiskau, l’île Nue et la Grande Île se retrouvent toutes dans la partie ouest de l’archipel qui s’étend aussi vers l’est, un secteur peu développé jusqu’ici. Il faut dire que les îles et ilôts de l’est abritent le plus grand refuge d’oiseaux migrateurs au Québec !

Alors que la saison débutait à peine, Parcs Canada m’a fait une fleur en me permettant de visiter quelques-unes des Îles Mingan avec Geneviève Cormier, une agente de promotion aussi passionnée qu’informée ! Elle m’attend au centre névralgique des activités d’excursion sur les îles, le Portail Pélagie… Cormier. Lien de parenté? « Ultimement, peut-être… mais j’ai un doute ! Ah!Ah ! Pélagie, c’est la femme du capitaine qui a pris un bateau à partir des Îles de la Madeleine pour venir s’installer ici. C’est elle qui a remarqué la pointe de sable protégée par les îles et a demandé de s’installer au Havre-Saint-Pierre », m’explique Geneviève avec qui je sympathise rapido ! Il faut dire que les gens de la Côte-Nord sont un peu comme des cousins qu’on ne verrait pas assez souvent… Sympathiques à souhait !

Calypso d’Amérique, une des fleurs que vous pourrez observer dans les Îles Mingan.

Une fois engoncés dans nos immenses imperméables/ bouées de sauvetage d’un orange tout sauf discret, on embarque, masqués évidemment, à bord d’un zodiac qui peut contenir une vingtaine de personnes. Direction, l’île Quarry et ses géants de pierre !

L’île Quarry

Aussitôt débarqué, aussitôt dépaysé ! Des petites fleurs étranges aux grands monolithes de pierre façonnés par le mouvement des glaciers et des eaux, l’île recèle des trésors infiniment petits et grands.

On peut camper sur cette île charmante, mais il faudra être complètement autonomes puisqu’il n’y a aucune source d’eau potable ni courante. Les installations pour le prêt à camper sont absolument charmantes, à quelques pas de la plage et de l’eau glacée. Un abri cuisine commun permet de s’abriter entre amis si la pluie est de la partie.

On parcourt l’île en cheminant sur des trottoirs de bois entre divers écosystèmes (tourbière, forêt) et sur la grève où j’aperçois enfin les fameux monolithes qui font la réputation des îles. À la fois étranges et majestueuses, ces sculptures de pierre sont l’oeuvre fascinante du temps et des mouvements géologiques.

Les tentes oTENTiK, sur l’île Quarry, offrent tout le confort du prêt-à-camper.

L’île Niapiskau

Fief de « la bonne femme de Niapiskau », l’île recèle des dizaines de monolithes qu’un poète de Havre-Saint-Pierre, Roland Jomphe, s’est affairé à nommer. La tortue, le dauphin, la bonne femme, bien sûr, et plusieurs autres égaieront de leurs courbes évocatrices votre promenade sur cette île. Prenez le temps de vous arrêter et d’observer les fossiles qui jonchent la berge et qui témoignent avec éloquence de l’âge vénérable des lieux… mais vous êtes priés de ne pas en glisser dans vos poches ! Pensez aux générations futures… Et prenez plutôt des photos !

L’île aux Perroquets et l’île Nue avec la famille Loiselle.

Au kiosque de la famille Loiselle, Suzie Loiselle m’accueille avec son grand sourire et sa voix rauque. Simplement de passage afin d’en apprendre un peu plus sur cette famille bien ancrée dans l’industrie touristique de Longue-Pointe-de-Mingan, je ressors de ma rencontre avec une invitation pour une excursion à la fameuse île aux Perroquets !

Me voilà donc, quelques jours plus tard, embarquant avec une poignée d’aventuriers, tous âges confondus, dans un des bateaux de la fameuse famille Loiselle. À la barre, le sympathique mari de ladite Suzie, un loup de mer aguerri !

L’été est encore jeune lors de mon passage dans l’archipel et les capitaines doivent rivaliser d’habileté pour accoster, alors que les quais reposent encore sur la terre ferme. Qu’à cela ne tienne ! Même la plus âgée des excursionnistes parviendra à caracoler sur la petite planchette qui nous mène sur l’île où nous espérons croiser des macareux moines. On apercevra quelques spécimens en vol, des petits pingouins, des guillemots et moult hirondelles, que notre présence agace. Une guide naturaliste de Parcs Canada, Marilyne Perreault, nous accompagnera dans nos pérégrinations. Sa présence et sa connaissance des milieux visités sont appréciées de tous !

Après l’île aux Perroquets, direction l’île Nue et sa précieuse et fragile lande, où il nous sera interdit de mettre les pieds. La végétation délicate ne supporterait pas l’assaut des milliers de pieds qui foulent l’île chaque année.

L’île aux Perroquets est mignonne comme tout. En s’y prenant assez d’avance, on peut même réserver un séjour dans les bâtiments qui témoignent d’une autre époque, celle où le gardien de phare y habitait.

La popularité des Îles Mingan ne fait pas de doute. L’été dernier, les Québécois ont choisi massivement de visiter la Minganie et cet été s’annonce tout autant sinon plus achalandé encore. Tous les intervenants croisés sur ma route en insistent sur le même point : avant de prendre le large vers la Côte-Nord, il vaut mieux réserver vos hébergements et vos activités. Il serait bien triste de vous y cogner le nez !

Sur le chemin du retour, notre capitaine nous réserve une bien jolie surprise… ou serait-ce plutôt la nature? Un petit rorqual vient s’amuser autour de notre bateau… Tant de majesté en si peu de temps nous laisse tous sans mot ! C’est peut-être ça, la magie des Îles Mingan…

Après une balade sur la berge de l’île Nue semée de monolithes, le capitaine nous invite à déguster les oursins pêchés un peu plus tôt en bateau, à l’aide d’une «moppe» à laquelle s’accrochent les étranges crustacés hérissés de piquants! Le goût des gonades orangées séduit plus qu’il ne rebute les goûteurs.

Petite histoire des grands monolithes

L’histoire de leur formation remonte à 20 000 ans. Un phénomène climatique entraîne une épaisse couche de glace sur le continent nord-américain et l’archipel de Mingan est alors recouvert de 2,5 kilomètres de glace. Le continent s’affaisse sous le poids de cette immense chape… Mais la glace, on le sait, est sensible à la chaleur ! Quand le réchauffement s’installe, les glaciers fondent, entraînant une augmentation du niveau de l’océan et le relèvement du continent. 10 000 ans plus tard, l’archipel, telle une Atlantide nord-américaine, se cache encore sous 85 mètres d’eau…

2800 plus tard, les îles pointent enfin le bout de leur nez. Vagues, variations du niveau de l’eau au fil des siècles, gel et dégel, vents effriteront le calcaire des îles, vieux de 450 millions d’années, en laissant apparaître les fameux monolithes. On les retrouve non seulement sur les rives des îles, mais bparfois même en leur coeur, entourés de végétation luxuriante…

Les monolithes de l’île Quarry.

Dis-moi où tu marches ?

Avis aux randonneurs qui arpenterez la Côte-Nord, Les Sentiers de la Côte (sentiersdelacote.ca) est votre nouveau site web préféré ! Créé par deux passionnés de rando, le site est une mine d’or où vous n’aurez cueillir la pépite qui vous fait envie !

Le sentier du Cap Ferré, ou Ruisseau rouge pour les locaux, offre une vue à couper le souffle.

Le sentier du Petit Havre de Matamec

Pas tout à fait en Minganie, ce sentier se situe à une trentaine de minutes à l’est de Sept-Iles (au km 1035) et sillonne de nombreux écosystèmes dont un marais salé et une vaste tourbière. Le clou du spectacle demeure l’arrivée sur le littoral, où pointe dignement un phare…

Longueur : entre 2 et 5m kilomètres selon votre choix
Durée de la randonnée : 1 à 3 heures

Le sentier des Chutes Manitou

Les Chutes Manitou se situent dans la municipalité de Rivière-au-Tonnerre (au km1088). Pour vous en mettre plein les mirettes, il vous faudra dévaler, puis remonter, une imposante flopée de marches pour atteindre la base des majestueuses Chutes Manitou au débit puissant. Les petites gouttelettes qui émanent du torrent rafraîchiront les randonneurs. La plus belle façon d’apercevoir les chutes est d’emprunter le sentier à l’est du pont de la rivière Manitou. Et, surtout, allez jusqu’au bout !

Longueur : 2 km
Durée de la randonnée : 1 heure

Le sentier de la rivière Quetachou

L’environnement de la rivière Quetachou porte les stigmates des grands feux qui ont décimé la forêt aux alentours de Baie-Johan-Beetz. Le sentier (entre les km 1292 et 1294) est bien aménagé. Ça et là, on y côtoie des oeuvres d’art un brin décaties, fruit d’une résidence d’artistes par Panache Art Actuel.

Longueur : 2 à 3 km
Durée de la randonnée : environ 1 heure

Cap Ferré

Le sentier du Cap Ferré est à quelques kilomètres de la ville de Havre-Saint-Pierre.

Qu’est-ce qu’on écoute ?

L’audio guide Sur la route de Natashquan.

Compagnon parfait de vos pérégrinations en Minganie, l’audioguide routier Sur la route de Natashquan est offert en deux formats, soit deux CD ou une clef USB. On l’écoute au fil de la route, en le lançant à la halte routière située à 4,5 km à l’est du havre. Anecdotes savoureuses, petites haltes insolites et chansons aideront à avaler les kilomètres avec appétit ! 160 km de bonheur !

Qu’est-ce qu’on mange ?

Une guedille au crââââbe dans un casse-croûte ou un resto du coin ! Une glace aux petits fruits sauvages de la Côte-Nord au bar laitier Chez Marina. Une assiette gargantuesque au Restaurant Chez Julie ou à La Promenade (une recommandation : jeûnez plusieurs heures avant…)

Qu’est-ce qu’on boit ?

Un arrêt à la Distillerie Puyjalon, première distillerie au nord du 50e parallèle, s’impose aux amateurs d’alcools québécois distinctifs ou aux curieux de nature ! C’est ici, dans un quartier industriel plus ou moins accueillant, qu’est distillé selon plusieurs un des meilleurs gins de la province qui en voit naître une quantité phénoménale depuis quelques années. Le gin Betchwan assume pleinement sa nordicité ! Entrent dans sa composition le délicat myrique baumier, le thé du labrador (lédon du Groenland), le poivre des dunes, le persil de mer. En tout, 13 aromates, dont 9 issus du terroir nord-côtier, lui confèrent son unicité aux notes forestières et salines à la fois! Servez-le en gin-tonic avec quelques feuilles de thé du labrador pour encore plus de plaisir ! Si le coeur vous en dit, essayez le gin vieilli en barrique de bourbon américain, la Réserve d’Henry, le Rubis nordique, une liqueur de gin à l’airelle, ou la vodka Niapiskau qui arbore le profil du monolithe le plus célèbre de l’île du même nom, la bonne femme !

Stéphane Gosselin, responsable de la production à la Distillerie Puyjalon.

Où est-ce qu’on dort ?

L’Hôtel Motel du Havre, à Havre-Saint-Pierre, est un sympathique petit établissement tenu par de charmants et fort accueillants Cubains! La décoration traduit les origines.

Pour des panier à pique-nique bien garnis

La Marinière du Nord
Monika Paquet est la nouvelle tenancière de l’ancienne Maison de la Chicoutai, à Rivière-au-Tonnerre. Plats préparés, produits de la mer frais et congelés constituent l’offre de Mme Paquet. Les confitures, sirops et autres tisanes de la Maison de la Chicoutai demeurent offerts dans les étalages.

La Poissonnerie Havre-Saint-Pierre
À la Poissonnerie Havre-Saint-Pierre, les viviers débordent de homards vigoureux et le crabe est offert en saison. On y déniche aussi moult produits frais, marinés et fumés, de la mousse au crabe et aux crevettes, des bâtonnets de morue salée et des petits capelans séchés, à réchauffer légèrement sur le feu ou le BBQ ! Mon préféré? Les bourgots, ou buccins, en saumure ! Malgré si leur petit air de crotte de nez géante vous rebute, osez y goûter !

Le Fumoir Le Goynish
Les produits fumés du Fumoir Le Goynish sont succulents et combleront tous les appétits ! Goûtez au saumon mariné et vous m’en donnerez des nouvelles…

Les «must» du Havre-Saint-Pierre

Trois coups de coeur de Geneviève Cormier, agente de promotion pour Parcs Canada

L’Archipel de Mingan
« Pour les espaces, la nature, la beauté des choses, les monolithes, les petites fleurs, le calme… et faire du bateau ! »

Le Ruisseau rouge ou Cap Ferré
C’est un endroit vraiment joli, il y a un sentier pédestre. Les paysages sont vraiment uniques !

Longue-Pointe-de-Mingan
« On prend une grande marche sur le trottoir de bois et on mange une crème glacée à l’airelle à la crèmerie chez Marina ! »