1 250 km de vélo pour venir voir la belle-famille

Par Sylvain Turcotte 7:00 AM - 4 août 2020
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Passionné de vélo, Émile Lord a réalisé un autre long périple, soit Montréal/Havre-Saint-Pierre, quelque 1250 km pédalés en six jours entre le 16 et le 25 juillet. Photo courtoisie

Émile Lord, 27 ans, est un mordu du vélo. Le Montréalais n’était pas venu sur la Côte-Nord depuis une quinzaine d’années. À défaut d’une ballade au pays de l’Oncle Sam qu’il n’a pu réaliser en raison de la fermeture de la frontière américaine, il a décidé de venir voir la belle-famille, celle de sa copine Maude Vu Ngoc, à Havre-Saint-Pierre. Rien de moins que près de 1 250 km à vélo… pédalés en six jours.

« J’avais en tête un gros voyage de vélo cet été. La province est grande, et je rêvais de retourner sur la Côte-Nord. Les étoiles étaient alignées avec ma copine qui voulait y aller », a-t-il mentionné en entrevue. Son amoureuse a fait le trajet en voiture en compagnie de son frère et d’une amie.

Émile a amorcé son périple le 16 juillet. Il aura gagné Havre-Saint-Pierre le 25 juillet, après les trois nuits précédentes passées sur la plage à Matamec.

Sa dernière visite sur la Côte-Nord remontant à quelques années, ses souvenirs de ce qui l’attendait étaient loin. « J’avais oublié certaines côtes. J’ai eu de bons rappels à l’ordre », a-t-il raconté, faisant allusion à la portion Sainte-Anne-de-Beaupré/La Malbaie et Baie-Comeau/Sept-Îles. « Ç’a été des bouts rough. »

Ses journées en vélo ont varié entre 8h et 11h. Son plus long tronçon aura été celui de Baie-Comeau à Sept-Îles, près de 240 km.

Nature et chaleur

L’ingénieur en construction s’est gâté pour près de la moitié des nuits, ayant délaissé la tente pour deux dodos, un chez un ami à Québec et l’autre dans un hôtel à Baie-Comeau. Il s’est aussi régalé de produits du terroir, notamment les fruits de mer.

Ce qu’il retient de cette aventure, l’accueil des gens dans les petites villes, les communautés. « C’est de voir comment la mentalité évolue au fur et à mesure que le parcours devient linéaire. « Moins il y a de gens, plus c’est chaleureux. Il y a aussi les paysages à couper le souffle, la toundra, la forêt boréale. »

Le Montréalais conserve de beaux souvenirs de son arrivée à Havre-Saint-Pierre, accueilli en héros par la belle-famille, hébergé chez l’oncle et la tante de sa copine, Jérôme Cormier et Francine Dupuis.

Il aura grandement apprécié pédaler de Sept-Îles jusqu’au point final, entouré d’une « nature intouchée, où tu es seul au monde. On oublie que la nature de la Côte-Nord est pure et sauvage. » Il ne l’aura cependant pas eu facile pour cette partie de la route 138. Deux crevaisons, coup sur coup. Il a prié pour ne plus en avoir, car il s’est retrouvé sans pneu supplémentaire.

Côté météo, « j’ai été choyé des journées, mais je me suis aussi pris quelques jours de pluie. »

Toujours plus!

Émile n’en était pas à un premier long voyage à vélo et ce ne sera certainement pas le dernier non plus. Celui qui a fait le tour de la Gaspésie en 2019 aimerait se rendre jusqu’au sud des États-Unis, ou même traverser le Canada. Rien de moins!

« Je passe ma vie en vélo dans la ville, donc faire plus que cinq, six kilomètres, c’est ce que je veux. »

Émile Lord (quatrième à partir de la gauche) est entouré de sa copine Maude Vu Ngoc, de la belle-famille et d’amis lors de son séjour à Havre-Saint-Pierre. Photo courtoisie

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