Les résidents de Pointe-Parent attendent encore

Par Vincent Rioux-Berrouard 10:00 AM - 15 juillet 2020
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Les résidents de Pointe-parent avaient demandé des actions dans leur dossier en Janvier 2020 lors d’une séance du Conseil de Natashquan Photo Michel Richard – Journaliste et photographe bénévole au Journal communautaire Le Portageur

Le rachat des propriétés se fait encore attendre pour les propriétaires d’habitation de Pointe-Parent à Natashquan.

Pour Louiselle Lafrance, propriétaire d’une résidence à Pointe-Parent, elle en a assez d’attendre. Rappelons qu’en février dernier, une rencontre avait eu lieu entre des élus locaux et un représentant du secrétariat des affaires municipales. Il était ressorti de cette rencontre qu‘un plan d’action serait bientôt présenté aux résidents. Par contre, comme le constate Mme Lafrance, ils attendent toujours.

Pour cette dernière, la situation est aggravée par des actes multiples de vandalisme qui ont lieu sur la propriété. Elle a constaté des vols et des bris de matériels dans la résidence.

Mme Lafrance a décidé de prendre la parole dans les médias locaux, dont le Nord-Côtier, pour dénoncer la lenteur de la situation. « On trouve que ça ne bouge pas dans le dossier de Pointe-Parent. On espère qu’il va y avoir des développements et que les personnes qui s’occupent du dossier vont intervenir », affirme-t-elle.

Réactions des élus

De son côté, le maire de Natashquan, André Barette, est compatissant avec les résidents de Pointe-Parent. En entrevue à la Radio CILE mf, il explique que certaines raisons peuvent justifier les lenteurs dans le dossier des rachats. Selon le maire, les changements de gouvernements ou de négociateurs ont pu retarder le processus de rachat.

Toujours selon M. Barette, le coût de l’évaluation du rachat des propriétés de Pointe-Parent serait plus élevé que le budget prévu par le gouvernement ce qui aurait pour effet de ralentir les démarches.

Du côté de la députée de Duplessis, Lorraine Richard, elle et son équipe continuent de faire des pressions auprès de la ministre des Affaires autochtones, Sylvie d’Amours. Comme le souligne la députée Richard, cela fait plus de 30 ans que le dossier traîne en longueur et il est grand temps que les citoyennes et les citoyens de Pointe-Parent puissent passer à autre chose. La députée du Parti québécois compte à nouveau solliciter la ministre des Affaires autochtones pour relancer les démarches. Elle conclut en affirmant que la COVID-19 ne peut justifier des délais dans toutes les situations.

Le gouvernement

Par courriel, le bureau de la ministre des Affaires autochtones explique que le dossier de Pointe-Parent a été mis sur pause durant la pandémie de la COVID-19. Le dossier n’a donc pas bougé depuis la rencontre de février 2020.

Le bureau de la ministre indique aussi qu’en raison de la réalité économique post-Covid, le gouvernement doit refaire une analyse du dossier.  Une rencontre devrait avoir lieu dans un futur proche selon le ministère.

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