Joyce Grégoire éprouve une véritable envie d’aider ses semblables

Par Éric Martin 4:00 PM - 4 Décembre 2019
Temps de lecture :

Visiblement attachée à ses racines innues, Joyce Grégoire éprouve un réel plaisir à diriger le Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles, une fonction qu’elle occupe depuis février 2019

Avec un diplôme universitaire en main, Joyce Grégoire est la preuve vivante que les autochtones peuvent espérer se forger un meilleur avenir. Déterminée comme pas un, elle entend faire tout en son possible pour faire rayonner le Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles qu’elle dirige, et surtout faire connaître davantage les multiples services qu’il offre.

Encore aujourd’hui, être autochtone demeure malheureusement un facteur de risque, un déterminant important pour la santé.

« Quand j’ai su ça, c’est venu me chercher. C’est pourtant la triste réalité. Jamais, je n’aurais cru me rendre jusqu’à l’université. Aujourd’hui, j’ai terminé mon baccalauréat en travail social. Je suis très fière de l’avoir fait avec des enfants. C’est souvent le manque de soutien qui mène au décrochage », a confié la directrice du Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles.

Dans sa façon de diriger, Joyce Grégoire reconnaît l’importance du travail d’équipe. « Ici, nous sommes tous des leaders. Je connais les forces de tout un chacun. On va choisir la meilleure personne en fonction d’une situation quelconque », enchaîne-t-elle. « On prend véritablement soin les uns des autres et l’on se complète bien. Quand certains employés me disent qu’ils n’ont pas l’impression de travailler, ça me fait chaud au cœur. »

Une réalité méconnue

Comme plusieurs autochtones, Mme Grégoire n’a pas choisi volontairement de s’établir à Sept-Îles, même si elle ne le regrette aucunement. « Je demeure en milieu urbain parce qu’il manque de place. Le délai d’attente est long », précise-t-elle. « Je n’avais pas envie de rester chez ma mère. Je voulais mon indépendance. Le surpeuplement des maisons à Uashat mak Mani-utenam est problématique. C’est ce qui pousse certains à opter pour la ville. »

C’est justement cette réalité qui fait en sorte qu’elle est particulièrement sensible à la mission du Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles. « On cherche à améliorer la qualité de vie des autochtones en milieu urbain. On s’assure que les services offerts tiennent véritablement compte de notre culture et que ça nous ressemble vraiment.  On travaille très fort pour bâtir des ponts entre les onze nations autochtones et aussi avec les allochtones », soutient-elle.

Un avenir prometteur

Méconnue de plusieurs, cette ressource communautaire s’avère être beaucoup plus qu’un lieu qu’on fréquente pour y faire des activités sociales. « Je peux vous assurer que les gens qui viennent nous voir sont pris en charge par des personnes compétentes. Oui, la visibilité du centre reste à travailler », reconnaît-elle. « Je suis confiante des services offerts. Maintenant qu’on est assis sur des bases plus solides, il est plus pertinent que jamais d’en faire sa promotion. »

Le Centre d’amitié autochtone de Sept-Îles offre des services en matière d’éducation, d’employabilité, de santé et de services sociaux. En raison de sa croissance, cette ressource communautaire est à la recherche d’un plus grand local qu’elle entend occuper à la fin mars 2020.

Partager cet article