Métallos : Prévention, GES et main-d’œuvre à l’ordre du jour

Par Nicolas Dupont 3:52 PM - 27 novembre 2019
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Près de 500 délégués ont assisté la semaine passée à la 55e assemblée annuelle des Métallos. Selon le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau, trois sujets ont marqué l’événement: la prévention dans les milieux de travail, les GES et la pénurie de main-d’œuvre.

« Il y a chaque année trois fois plus de décès des suites du travail que de victimes de meurtre. Et pourtant, les gouvernements qui se sont succédé depuis 1979 ont lambiné sur l’implantation des mécanismes de prévention dans tous les milieux de travail. Ça suffit! Nous nous attendons à ce que le ministre du Travail y remédie dans sa réforme. Là où les mécanismes de prévention ont été appliqués depuis 40 ans, on a vu une diminution des accidents et des décès. Ne ratons pas le bateau avec la prochaine réforme », lance Alain Croteau.

Selon le syndicat, 11,6 % des travailleurs québécois bénéficient des quatre mécanismes de prévention prévus par la loi. Il s’agit du comité de santé et sécurité paritaire, du représentant à la prévention, du programme de prévention et du programme de santé spécifique à l’établissement.

La question de la réduction des GES a également été abordée. Les Métallos estiment que les gouvernements doivent soutenir la modernisation du secteur industriel pour améliorer leur bilan carbone.

« Si les industries d’ici font des efforts, elles ne doivent pas se faire damer le pion par des produits provenant d’ailleurs dont la fabrication implique beaucoup plus de GES et qui sont transportés sur des bateaux géants tout autant polluants. La fiscalité doit permettre de rétablir l’équilibre », fait valoir M. Croteau.

Il réclame une taxe carbone aux frontières pour rétablir l’équité entre des produits fabriqués au pays de façon moins polluante et d’autres provenant de pays aux normes environnementales plus laxistes.

Il a aussi été question de la pénurie de main-d’œuvre et de ses effets sur les conditions de travail. « Les entreprises doivent envisager des hausses de salaire plus importantes et améliorer les conditions de travail. Il en va de leur compétitivité », poursuit Alain Croteau.

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