Le président du Groupe G7 donne l’heure juste

Par Mathieu Morasse 6 mars 2019
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G7

La mairesse Violaine Doyle, la fondatrice de la Société historique, Muriel Bijould et le président de la société, Jean-Marie Martin coupent le ruban du Centre d’interprétation de l’histoire.

Le Groupe G7 cesse ses opérations pour une durée indéterminée. Son président et propriétaire, Steve Guillemette, se bat pour trouver un arrangement avec ses créanciers et sauver l’entreprise septilienne.

Toutes les branches du Groupe G7 sont en arrêt forcé depuis jeudi alors que les très exactement 100 employés n’ont pu recevoir leur paie vu le manque de liquidités.

«On est en train d’évaluer la situation avec nos professionnels pour trouver un plan de restructuration», indique M. Guillemette.

Des développements à ce sujet sont attendus plus tard cette semaine.

«Je vais me battre jusqu’à la mort pour sauver cette entreprise-là, c’est moi qui l’a bâtie à partir de rien», lance-t-il.

Steve Guillemette dit évaluer plusieurs scénarios pour parvenir à ses fins. Il n’exclut pas que la compagnie recourt à Loi sur la faillite pour se protéger de ses créanciers ou pour leur faire une proposition concordataire.

Travaux impayés

Les difficultés de G7 seraient dues entre autres au chantier de l’usine de biocarburants de Port-Cartier, où elle était le principal sous-traitant. Les travaux ont été complétés en juillet 2018, mais l’usine ne serait toujours pas opérationnelle.

Le Groupe G7 n’aurait pas été payé suite aux travaux et a inscrit une hypothèque légale de 4,8 millions de dollars sur l’immeuble.

L’entreprise est elle-même poursuivi par son sous-traitant Fournier Construction à la hauteur de 3,9 M$ plus taxes pour les mêmes raisons. Le dossier est présentement devant les tribunaux.

«C’est sûr que ça n’aide pas ce dossier-là», confirme Steve Guillemette, sans toutefois vouloir entrer dans les détails pour ne pas nuire aux procédures judiciaires.

La compagnie G7 réclame également un million de dollars à Hydro-Québec pour un contrat réalisé sur la Côte-Nord. La société d’État n’a pu être contactée avant la publication des présentes lignes.

Employés réembauchés

M. Guillemette confirme que plusieurs de ses employés ont déjà été réembauchés dans d’autres entreprises vu le manque de main-d’œuvre dans la région.

«C’est pour ça que ça fait mal. Advenant qu’on reprenne les opérations, on va avoir besoin de monde. On avait une super bonne équipe, ça fait mal au cœur de voir ce qui se passe», dit-il.

Il tient aussi à rassurer les employés qui n’ont pas encore eu leur paie de jeudi dernier.

«On fait tout en notre possible pour trouver un moyen de les payer», dit-il.

Le Groupe G7 peut employer jusqu’à 200 personnes en période estivale.

 

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