Alouette bat un record de redémarrage de cuves

Par Mathieu Morasse 2 mars 2019
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Aluminerie Alouette

Aluminerie Alouette a redémarré 25 cuves d’électrolyse en janvier, un nouveau record mensuel, en plus de démarrer deux nouveaux robots au centre de coulée.

La salle d’électrolyse compte un total de 594 cuves. Celles-ci ont un cycle de vie d’environ quatre ans. Il s’en arrête donc régulièrement.

En 2019, Alouette prévoit remplacer pas moins de 250 cuves, soit plus de 40% de son équipement. Le défi consiste à les remplacer le plus rapidement possible tout en les modifiant pour les maintenir à la fine pointe de la technologie.

«L’objectif est d’utiliser 100% des cuves d’Alouette. On continue à changer des cuves de manière intensive. […] On prend la cuve, on la modifie […] et on la redémarre avec la nouvelle technologie», explique Patrice L’Huillier, PDG d’Aluminerie Alouette.

L’opération doit permettre à l’aluminerie d’augmenter sa production.

«Les actionnaires d’Alouette investissent plus de 100 millions de dollars pour changer de technologie. C’est un très bon signe, ça veut dire que les actionnaires ont confiance malgré la volatilité», affirme M. L’Huilier.

Montée en intensité

Un autre objectif d’Aluminerie Alouette est d’augmenter l’intensité électrique de ses cuves de 384 000 ampères à 400 000 ampères. Cette montée prévue pour 2020-2021 contribuera à faire passer la production annuelle d’aluminium de 600 000 à 700 000 tonnes d’ici 2022.

«On est en train d’installer sur chaque cuve un refroidissement local par air qui permet de mieux maîtriser l’équilibre thermique de la cuve. En installant le système de refroidissement forcé, on prépare l’avenir d’Alouette», assure-t-il.

Robotisation

Patrice L’Huillier dévoile aussi des développements récents «très forts» et «très positifs» concernant l’aspect robotique.

«Sur les deux derniers mois, on vient de démarrer deux robots chez Alouette, dont un très beau robot au centre de coulée qui écume les gueuses (des sortes de lingots d’aluminium destinés à être refondus)», déclare-t-il, ravi.

Ce robot permet de nettoyer la surface de la gueuse après que l’aluminium fondu ait été coulé dans le moule.

L’autre robot, démarré en décembre, permet de contrôler la géométrie des anodes des cuves d’électrolyse. «Ça fonctionne très bien», se réjouit-il.

Deux autres robots seront installés plus tard cette année dans les centres de coulée. Un centre de contrôle pour gérer l’ensemble des salles de coulées automatisées est éventuellement prévu, de même que l’utilisation de véhicules automatisés.

Le schéma d’une cuve d’électrolyse. Le redémarrage et la modernisation des cuves consistent entre autres à remplacer le revêtement d’isolation réfractaire qui empêche l’aluminium en fusion d’entrer en contact avec le caisson en acier. (Photo : Chaire de recherche industrielle MACE3, Université Laval)

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