Le régime de retraite de Cliffs clôt sur une note positive

Par Mathieu Morasse 27 février 2019
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Les retraités de Cliffs à Sept-Îles, lors d’une rencontre d’information en 2016.

La fermeture définitive du régime de retraite des anciens travailleurs de Cliffs Natural Resources se complète sur une note positive. En effet, le régime de retraite sera beaucoup moins amputé qu’initialement prévu.

Selon les calculs finaux, la rente des retraités de Cliffs sera amputée en moyenne de 8,5%. La valeur du régime de retraite des anciens travailleurs non retraités sera réduite de 10%.

Il s’agit d’une nette amélioration par rapport aux 21% initialement annoncés. Cette bonne nouvelle découle de l’entente conclue en mai 2018 et qui a permis aux anciens de Cliffs de récupérer 18 des 28 M$ manquants à leur régime de retraite.

Suite à cette entente, les retraités se sont aussi partagé une somme de 10,9 M$ pour compenser la perte de leur régime d’assurance.

«Cela vient clore la saga de la faillite de Cliffs. Le régime de retraite est ainsi fermé. Grâce à l’intervention des Métallos, [ils] ont pu tirer leur épingle du jeu beaucoup mieux que ce qui se présentait à l’origine», souligne le coordonnateur des Métallos pour la Côte-Nord, Nicolas Lapierre.

Environ 1 700 personnes auraient des droits dans le régime de retraite de Cliffs, dont environ 1 000 anciens travailleurs.

La bataille continue

Le dénouement du dossier ne signifie pas la fin de la bataille menée par les Métallos pour mieux protéger les régimes de retraite et les assurances des travailleurs et des retraités en cas de faillite.

Le syndicat continuera de militer pour une refonte de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies et de la Loi sur les faillites et l’insolvabilité afin que les travailleurs et les retraités obtiennent le statut de créancier privilégié.

«Nous retournerons sur la colline du Parlement ce printemps pour rencontrer des députés des différents partis. Ce qu’ont vécu les gens de Cliffs ou encore de Sears ne doit plus se produire. Ottawa a les moyens de changer la donne et on entend bien les convaincre de le faire avant les élections fédérales», harangue Nicolas Lapierre.

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