Les organismes communautaires veulent être reconnus à leur juste valeur

Par Jean-Christophe Beaulieu 20 février 2019
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Nancy Lamontagne, porte-parole de la Table régionale des organismes communautaires de la Côte-Nord, a remis un «cadeau» à l’attaché politique de la députée Lorraine Richard.

Des travailleurs du milieu communautaire ont occupé le bureau de Lorraine Richard, lundi matin, dans le cadre de la Journée pour la justice sociale. Après des années d’austérité, ils demandent un réinvestissement majeur dans les programmes sociaux et le milieu communautaire.

Selon la Table régionale des organismes communautaires de la Côte-Nord, ce sont des surplus de 4,5 milliards $ que le gouvernement québécois a cumulé ces dernières années suite aux diverses mesures d’austérité. Ce surplus s’est toutefois réalisé au détriment du filet social, qui s’est affaibli.

En prévision du prochain budget provincial, les organismes demandent un réinvestissement «massif» dans l’ensemble des services publics, programmes sociaux et organismes communautaires.

«Ce qu’on dit aujourd’hui au gouvernement, c’est que les organismes communautaires sont sous-financés», déclare Nancy Lamontagne, porte-parole de la Table. «Nous sommes un maillon fort du filet social québécois, mais on est souvent traité comme du cheap labor. On est tanné de ça», ajoute-t-elle.

Selon Mme Lamontagne, les organismes communautaires ont une expertise significative puisqu’ils agissent en première ligne.

«On agit en amont des problématiques. C’est important que l’on ait notre place dans le milieu de la santé et des services sociaux. On fait un travail essentiel», affirme-t-elle.

Un présent de circonstance

Ils étaient une quinzaine à s’être donné rendez-vous au bureau de la députée de Duplessis lundi matin. Leurs confrères et consœurs de Baie-Comeau faisaient la même chose simultanément au bureau du député Martin Ouellet. Lorraine Richard étant absente de la région, la porte-parole de la Table a remis un cadeau à l’attaché politique de la députée; un bateau en plastique, un clin d’œil à la saga des traversiers.

Selon la Table régionale des organismes communautaires de la Côte-Nord, il est inconcevable en 2019 d’avoir encore à expliquer au gouvernement l’importance d’un premier lien terrestre et l’importance d’avoir des traversiers fonctionnels pour l’économie de la région.

Une place concrète

Une demande concrète des différents membres de la Table régionale consiste à être formellement reconnues dans le budget provincial.

«On n’a pas, par exemple, une ligne à notre nom dans le budget. C’est ce qu’il faudrait au lieu de se retrouver dans l’enveloppe santé et services sociaux», soutient Nancy Lamontagne.

Elle mentionne également que les organismes communautaires souhaitent obtenir un financement récurrent plutôt que d’avoir des montants versés par projets.

 

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