Charlie Grégoire-Labbé jure avoir seulement voulu se défendre

Par Mathieu Morasse 22 novembre 2018
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Me Yves Langois et Charlie Grégoire-Labbé.

Charlie Grégoire-Labbé, 25 ans, a témoigné pour sa défense jeudi lors de son procès pour homicide involontaire. Il a dit avoir voulu se défendre après que la victime lui eut porté un premier coup.

Il est accusé d’avoir causé la mort d’André Beaulieu, 52 ans, lors d’une bagarre survenue le 21 avril 2016 au Pub Le Tonneau.

« Il m’a donné un coup à la face. […] Je voulais me défendre. Je ne voulais pas me faire battre », a témoigné l’accusé.

Il a ensuite fondu en larmes lorsque son avocat, Me Yves Langlois, lui a demandé comment il s’était senti lorsqu’il avait appris le décès d’André Beaulieu.

Crâne fragile

Charlie Grégoire-Labbé, 25 ans, avait aussi paru ébranlé plus tôt jeudi lorsque la pathologiste judiciaire a détaillé les blessures au crâne et au cerveau subies par la victime.

La victime se serait fracturé l’arrière du crâne, vraisemblablement en tombant sur le repose-pieds d’un tabouret.

« Chez lui, c’était vraiment particulièrement mince, parce qu’on voyait la lumière transparaître à cet endroit-là », a dit la pathologiste à propos de l’arrière du crâne de la victime.

Elle a aussi observé des fractures à la mâchoire inférieure de la victime, ainsi que des contusions et des hémorragies cérébrales.

Elle conclut qu’André Beaulieu est décédé le 7 mai suivant des complications dues aux traumatismes à la tête.

Soirée d’anniversaire tragique

Le soir des événements, Charlie Grégoire-Labbé célébrait son 23e anniversaire avec deux amis. Il avait bu plusieurs consommations avant d’arriver au Pub Le Tonneau vers 1h30.

Ses souvenirs sont apparus parfois flous lorsqu’il a été contre-interrogé par Me Marc Bérubé, procureur de la Couronne.

L’accusé a assuré qu’il avait simplement tenté d’intervenir pour calmer la situation déjà tendue. De son côté, la Couronne a tenté de le dépeindre comme agressif et comme l’instigateur des événements.

L’accusé devrait invoquer la légitime défense lors des plaidoiries finales vendredi.

Le procès se déroule en Cour du Québec et est présidé par la juge Vicky Lapierre.

L’homicide involontaire est passible d’emprisonnement à perpétuité, sans aucune peine minimale.

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