Eau potable : le respect des normes à l’usine de traitement prévu pour 2019

Par Jean-Christophe Beaulieu 18 septembre 2018
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Dans le dossier de la qualité de l’eau potable, la Ville en est à faire les tests physiques pour identifier la meilleure technologie pour la mise à niveau de l’usine de traitement devenue désuète.

La situation de l’eau potable de la municipalité a fait couler beaucoup d’encre dans les derniers mois. Afin de respecter les normes en terme de santé publique, Sept-Îles devra mettre à niveau son usine de traitement d’eau potable, comme Baie-Comeau l’a fait l’hiver dernier.

La Ville s’est donc fait accompagner par le spécialiste Benoit Barbeau afin d’identifier la meilleure technologie susceptible de faire descendre les taux de trihalométhanes (THM) et d’acides haloacétiques (AHA). Ces deux substances chimiques se forment lorsque le chlore entre en contact avec les matières organiques présentes dans la source d’eau potable.

«Selon les tests qu’il fait depuis un an et demi, notre consultant M. Barbeau nous propose aujourd’hui la filtration à charbon activé et l’ozonation. Il croit que c’est la solution optimale», souligne Patrick Gwilliam, directeur général de la municipalité.

Tests dans le réseau

La mise à niveau de l’usine est évaluée approximativement à 2,2 millions $. Comme la somme est importante, la municipalité doit premièrement tester la solution proposée. C’est ce qu’elle fera dès cet automne.

«Le charbon activé va filtrer les particules, l’ozonation et le chlore vont désinfecter. Tout ça ensemble devrait nous permettre de descendre sous la norme pour les THM. Mais on regardera quand même si une meilleure solution est disponible. Il y a la nanofiltration par exemple, encore plus efficace, mais c’est beaucoup plus coûteux», explique M. Gwilliam.

L’ozonation, un désinfectant puissant à court terme, peut toutefois contribuer à la formation d’autres types de molécules pouvant affecter la qualité de l’eau.

«C’est le ministère de l’Environnement qui aura le dernier mot. Ils vont justement vouloir savoir les avantages et désavantages de la technologie choisie. On ne veut surtout pas solutionner un problème en en créant dix autres», assure Patrick Gwilliam.

Les tests se termineront à la fin octobre et la mise à niveau de l’usine est prévue en 2019. D’ici là, la municipalité continuera de purger le réseau d’aqueducs pour atténuer la problématique des THM et AHA.

 

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