Un ours noir capturé, mais les signalements continuent

Par Jean-Christophe Beaulieu 5 juillet 2018
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Un ours noir a été capturé dans la nuit du 2 juillet sur la route 138 à Port-Cartier. Depuis, les signalements se multiplient. Le bureau local de la Faune a même dû se procurer une cage supplémentaire pour répondre aux besoins.

Les bureaux de la protection de la faune reçoivent plusieurs plaintes et signalements d’ours noir ces derniers jours sur le territoire de Sept-Îles et Port-Cartier. Pour l’instant, trois cages ont été installées entre Pentecôte et Sept-Îles. Une se trouve près d’une bleuetière de Gallix, une autre à l’ouest de Port-Cartier vers l’entrée E et la dernière dans le secteur du parc Brunel. Steve Corriveau, responsable des relations médias pour le ministère de la Faune (MFFP), affirme continuer de recevoir de nouveaux signalements.

«Ce matin, on a reçu plusieurs appels quant à la présence d’un ours à Clarke City. Le temps que les agents s’y rendent, il était toutefois parti. On attend tout de même de voir s’il restera dans le coin. Si c’est le cas, on pourrait avoir à déménager une cage», explique-t-il. Étant donné le nombre limité de cages à ours, la protection de la faune se doit d’agir avec prudence et évaluer les endroits les plus stratégiques pour les installer.

Sur toute la Côte-Nord

La situation n’est pas unique à Sept-Îles et Port-Cartier toutefois. Cette année, les signalements semblent tous arriver en même temps sur l’ensemble de la Côte-Nord.

«Habituellement, c’est plus éparpillé dans l’été. On n’est pas en mesure d’expliquer précisément pourquoi, mais il y a des signalements sur tout le territoire de la Côte-Nord ces jours-ci. La plupart des cages qui sont disponibles ont d’ailleurs déjà été installées», souligne M. Corriveau. Les petits fruits n’étant pas encore prêts, il soupçonne la chaleur des derniers jours d’être le facteur qui a contribué à les attirer.

«Plus il fait chaud, plus l’odeur des déchets est prononcée. On suggère d’ailleurs aux gens qui ont un garage d’y rentrer leurs vidanges.»

Un appétit insatiable

Pour survivre pendant les longs mois où il hiberne, l’ours noir doit se constituer des réserves de graisse importantes. La recherche de nourriture devient donc leur principal objectif lorsqu’ils sont actifs.

«Grâce à leur curiosité, leur agilité, leur capacité à se déplacer sur des grandes distances et leur excellent odorat, les ours détectent facilement tout ce qui est comestible. De plus, comme ils sont dotés d’une bonne mémoire, ils sont capables de retourner année après année aux endroits où ils ont trouvé de la nourriture. Ils peuvent même enseigner la route à leur progéniture», indique-t-on sur la fiche du MFFP concernant l’animal. Étant donné leur appétit, les ours noirs sont relativement faciles à attirer dans les cages.

«Les agents y mettent des beignes ou de la mélasse. Ensuite, ils l’endorment, le marquent et le transportent à un minimum de 100 km du lieu de capture, dans la forêt», explique Steve Corriveau.

Il suggère aux gens qui marchent en forêt de se procurer une clochette, pour marquer leur présence.

«Il ne faut surtout pas surprendre l’ours, c’est là qu’il peut devenir dangereux», précise-t-il, invitant la population à consulter le site web du MFFP pour plus de détails.

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