La SADC Côte-Nord fête ses 30 ans

Par Mathieu Morasse 7 juin 2018
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La Société d’aide au développement des collectivités (SADC) Côte-Nord fête ses 30 ans d’existence au cours desquels elle a investi près de 14 millions de dollars et créé ou maintenu plus de 1 500 emplois. L’entrepreneur et ex-dragon Serge Beauchemin était de passage à Sept-Îles pour l’occasion.

La SADC Côte-Nord est un organisme à but non lucratif qui a pour mandat de favoriser le développement économique de tout l’est de la Côte-Nord. Pour ce faire, elle propose des ressources techniques et financières pour aider les promoteurs dans la réalisation de projets d’entreprise.

Bien que le rôle de l’organisme n’ait pas changé depuis sa création en 1988, son importance s’est grandement accrue avec le temps. Sa directrice générale, Annick Thibouthot, estime que l’organisme est devenu un «acteur économique incontournable» depuis le début de la décennie. Elle attribue la situation à plusieurs facteurs, dont le dynamisme de son équipe et la disparition des Centres locaux de développement (CLD) en 2015.

«Aussi, des fois en période économique plus difficile, des gens qui ont perdu leur emploi décident de se partir en affaires à leur compte», ajoute-t-elle.

13,9 M$ et 1 568 emplois

Pour les 30 ans de la SADC Côte-Nord, Annick Thibouthot et son équipe ont compilé les statistiques de 1997 à aujourd’hui (les données avant 1997 ne sont pas disponibles).

«Depuis ce temps-là, on a 13 939 230 $ d’investi sur le territoire. Ça a été 1 568 emplois créés et maintenus sur le territoire nord-côtier», détaille-t-elle.

À lui seul, le volet Stratégie jeunesse a permis à 154 jeunes de 18 à 39 ans de partir en affaires.

Seulement en 2017, l’organisme a investi 2,5 millions de dollars dans 50 projets de tous genres, pour un total de 468 emplois créés et maintenus.

«C’est quasiment le double ou le triple même depuis 2011», remarque-t-elle.

Le petit coup de pouce

La SADC Côte-Nord effectue des prêts aux entreprises ou aux entrepreneurs dans des projets de tous genres. Michel Claveau, ancien président de la SADC explique pour sa part que l’argent prêté constitue parfois la mise de fonds exigée par les banques.

«C’est le petit coup de pouce qu’il manque souvent pour que le projet décolle», dit-il.

Par ailleurs, la directrice générale indique fièrement que le taux de pertes sur la valeur des actifs de la SADC a été de seulement 1,3 % dans la dernière année, malgré les difficultés économiques et malgré qu’il s’agit de capital de risque. Selon elle, l’explication réside dans la philosophie d’investissement de l’organisme.

«Je pense que c’est la façon d’accompagner nos promoteurs, la souplesse de remboursement qu’on leur offre. On veut leur réussite, donc on n’est pas là pour leur mettre des termes impossibles. C’est vraiment de les accompagner, cheminer, et assurer la pérennité de leur organisation», analyse Annick Thibouthot.

AGA, cocktail et dragon

La SADC a souligné l’occasion en tenant une soirée VIP pour ses promoteurs et ses partenaires d’affaires. Quelques entrepreneurs avaient des kiosques et un cocktail festif a été offert aux invités. L’ex-dragon Serge Beauchemin a terminé la soirée avec sa conférence «Démarrer une entreprise avec son cœur». La soirée fut l’occasion de remercier partenaires et promoteurs et de faire un bref survol des 30 dernières années.

 

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