Grève chez IOC de Sept-Îles : pas avant «quelques semaines»

Par Mathieu Morasse 9 avril 2018
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Les installations de la Compagnie minière IOC à Sept-Îles.

Les employés de IOC à Sept-Îles devront attendre quelques semaines avant de déclencher la grève puisque les négociations avec l’employeur concernant les services essentiels ont échoué. Le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) devra trancher la question.

Le syndicat des Métallos, local 9344, et la Compagnie minière IOC ne sont pas parvenus à s’entendre sur la question des services essentiels à maintenir pendant un éventuel conflit de travail. Les parties devront en débattre devant le CCRI et attendre une décision avant de pouvoir déclencher un conflit de travail.

La grève devant débuter le 10 avril est donc reportée pour une durée indéterminée.

«À moins d’un revirement majeur dans le dossier, on peut parler de quelques semaines avant d’avoir notre droit de grève», explique le représentant syndical Dany Maltais.

Les Métallos ne pourront débuter la grève que lorsque les services essentiels auront été convenus à l’amiable ou fixés par le CCRI. Ils devront alors donner un préavis de 72 heures à l’employeur.

De son côté, l’employeur n’envisage pas de déclencher un lock-out.

«Il n’est pas question de ça du tout à ce moment-ci, assure Claudine Gagnon, directrice des relations médias pour Rio Tinto (IOC). On est en discussion pour ce qui est des services essentiels.»

Aucune date d’audience n’a encore été fixée devant le CCRI.

Minerai de fer Québec au coeur des discussions

Selon le syndicat, le principal point en litige concernant les services essentiels porte sur Minerai de fer Québec.

«La prétention de l’employeur, c’est qu’il peut descendre du minerai pour Minerai de fer Québec avec nos travailleurs, explique Dany Maltais. C’est ce que l’employeur prétend au niveau des services essentiels. Nous autres, [on dit que] ce n’est pas un service essentiel.»

La minière IOC a refusé de parler du sujet sur la place publique.

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