Situation économique difficile : une commerçante de Sept-Îles a dû rassurer sa clientèle

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Julie Berteaux espère que sa publication arrêtera la propagation de la rumeur.  

Après un automne difficile, une commerçante de Sept-Îles affectée par la situation économique de la région a dû rassurer sa clientèle pour combattre une rumeur de fermeture persistante concernant son entreprise. Elle raconte avoir dû s’adapter pour survivre.

Avec la rumeur de sa fermeture qui se répandait, la boutique Au petit Mouton a voulu rétablir les faits avec une publication Facebook.

«Ça fait plusieurs semaines que des clients me demandent si c’est vrai que je vais fermer. J’ai dû faire une publication sur Facebook pour rétablir les faits, pour désamorcer la rumeur», explique Julie Berteaux, propriétaire et seule employée de la boutique d’artisanat et de couture, Au petit Mouton.

Elle croit que cette rumeur persistante, l’ayant menée à cette mise au point, provient possiblement du fait que la boutique a dû couper dans ses commandes de matériel, il y a quelques mois.

«J’ai eu moins de matériel pendant l’automne. C’est une conséquence de la baisse de l’activité économique de Sept-Îles. Moins d’acheteurs, donc moins de matériel», explique la jeune femme.

La situation économique de la région a beaucoup impacté la boutique, estime Mme Berteaux.

«Ma boutique en est une de loisir, et c’est souvent là-dedans qu’on coupe quand nous, ou notre conjoint(e) perdons notre emploi. Forcément, on coupe dans ce qui est moins essentiel, afin de pouvoir continuer à mettre à manger dans son assiette. Des clients ont donc arrêté de venir, d’autres sont partis de la région.»

S’adapter

Julie Berteaux soutient qu’elle est toutefois parvenue à s’adapter, autant à la situation, qu’à sa clientèle. «J’ai pris des arrangements avec mes fournisseurs. J’achète un peu moins et j’attends désormais d’avoir une bonne quantité de demandes avant de passer commande.»

C’est la solution qu’elle a trouvée afin que les frais de transport «faramineux» aient moins d’impact sur son commerce.

«On est loin et ça parait à ce niveau-là, c’est très cher», souligne-t-elle.

Mme Berteaux déplore que les petits marchands en région éloignée subissent de tels frais. Elle mentionne aussi avoir fait des partenariats avec des artisans, des tricoteuses et des couturières pour l’aider à embellir sa boutique avec leurs créations.

Somme toute, l’automne a été très ardu pour la jeune commerçante qui dit avoir travaillé très dur pour sauver son entreprise.

«Je continue chaque jour de me coucher tard et de me lever tôt pour faire vivre le dernier commerce que vous avez pour l’artisanat. La boutique ne va pas fermer, elle est là pour rester, il me faut juste le temps de remonter la pente de l’après-crise [économique]».

 

 

 

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