Vélobus : un projet pour motiver les garçons à l’école

Par Emy-Jane Déry 19 janvier 2018
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Sylvie Roussy est directrice de l’école Du Boisé à Sept-Îles.

Des élèves de 5e et 6e année assureront la conception d’un «vélobus» avec l’aide d’entreprises de leur communauté, dans le cadre d’un projet pour motiver les garçons à s’intéresser à l’école en leur enseignant autrement.  

L’école Du Boisé de Sept-Îles compte 300 élèves de la maternelle à la 6e année. Parmi eux, 10% plus de garçons que de filles. L’établissement a donc réfléchi à comment il pourrait devenir plus attrayant pour les garçons qui ont tendance à moins se retrouver dans les méthodes d’enseignement traditionnel.

«Rester assis, être attentif…Les filles ont plus de facilité à le faire. On généralise évidemment, mais ce n’est pas moi qui le dit, il y a des recherches très sérieuses sur le sujet», a dit Sylvie Roussy, directrice de l’école Du Boisé à Sept-Îles.

De là est né «le chantier garçons». Un groupe composé notamment de papas qui cherchent des idées pour que leurs gars soient plus motivés à l’idée de l’apprentissage. L’école a commencé par changer les choses dans sa cour en aménageant, par exemple, un air de jeu plus «physique». Sous supervision, les élèves peuvent y faire de la lutte sumo. Puis, l’idée s’est transportée directement en classe, avec le projet du «vélobus».

Les étudiants participeront de A à Z à la conception de cette sorte de vélo d’une dizaine de places qui permettra de transporter des enfants de la maison à l’école. Ils vont faire les plans, une maquette, rencontrer des scientifiques, visiter les usines où il sera conçu, rencontrer les étudiants de la formation professionnelle qui en feront l’assemblage. Ainsi, de manière plus motivante, ils passeront à travers plusieurs des notions d’apprentissage au programme du ministère de l’Éducation : découvrir les propriétés de la matière première, la transformation des énergies, reconnaître le fonctionnement d’objets fabriqués…

Plus de concret

L’objectif est de faire dans le concret pour que les élèves comprennent à quoi leur serviront les notions enseignées à l’école une fois dans la vraie vie.

«On les entend souvent dire: ‘’le français, ça sert à quoi, les mathématiques, ça sert à quoi.’’ Ce projet-là va vraiment venir faire un lien concret avec la théorie dans leur tête», a dit Martin Tremblay, papa d’une fillette de 10 ans et d’un garçon de 6 ans.

Le projet «vélobus» coûtera 62 000$. La majeure partie sera financée par le programme Novo Science et le reste par des partenaires de la communauté septilienne, que ce soit en temps, en conception ou en matériel.

«Ça ne devrait pas ajouter une pression ou du travail supplémentaire sur les épaules déjà bien chargées du personnel enseignant. On s’ajoute des ressources de la communauté pour le faire. Il n’y aura pas plus de travail, nous allons faire autrement», a conclu la directrice, Sylvie Roussy.

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