ITUM et le conseil de Sept-Îles souhaitent se rapprocher

Par Jean-Christophe Beaulieu 4 Décembre 2017
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La conseillère Louisette Doiron-Catto sort des sentiers battus en proposant une manière concrète, selon elle, de rapprocher les communautés autochtones et allochtones. Une approche qui pourrait être bénéfique tant au niveau économique que social, estime-t-elle.

La conseillère dit s’inspirer d’Yves Rock qui, pendant la campagne électorale, soutenait qu’il n’y a pas assez de rapprochement entre les deux communautés. Mme Catto croit que les deux communautés ont besoin de l’une et de l’autre. «Ce que je propose, c’est qu’il y ait un observateur sur chaque conseil qui participe aux séances lorsque l’on parle d’enjeux qui nous touchent conjointement. Aux élections par contre, chacun voterait pour son propre conseil, évidemment», soutient-elle.

Cela permettrait d’avoir des rapprochements concrets qui pourraient avoir des impacts significatifs tant au niveau social qu’économique, estime-t-elle. «On ne se le cachera pas, la communauté innue est très créative et on aurait peut-être des leçons à tirer d’eux. Si on pouvait faire en sorte que leurs idées soient accessibles, en intégrant des membres de leur communauté, par exemple, à la Chambre de commerce et dans nos autres institutions, ça pourrait être profitable pour tous», souligne-t-elle.

Souhaitable pour le bien commun

Pour Jean Morin, directeur des communications chez ITUM, tout rapprochement est bénéfique. «Je ne peux parler pour les élus, mais avec la réélection du maire Porlier, je peux vous dire qu’il y a une réelle ouverture du côté d’ITUM. Je vous assure qu’ils ont entendu le message pendant la campagne. Mais à savoir si cela pourrait prendre la forme d’observateurs qui assistent aux rencontres, je ne suis pas certain», affirme-t-il.

À son sens cependant, les élus vont être amenés à réfléchir aux façons de poursuivre les rapprochements. «À partir de l’instant où deux instances collées l’une sur l’autre comme ça réussissent à s’entendre pour le bien commun, ça peut seulement être gagnant-gagnant, mentionne M. Morin. «On est sur la fin de l’année, on regarde actuellement les dossiers qui seront priorisés, les combats importants pour le conseil. Selon moi, si les élus en discutent, ce sera d’ici les Fêtes», dit-il.

La conseillère Virginie Michel croit quant à elle que d’autres actions sont possibles, au-delà de la proposition de Louisette Doiron-Catto. «Dans un premier temps, on devra se rencontrer, les élus des deux communautés, pour établir un plan d’action conjoint. Au moins, il y a des intentions politiques. Les actions concrètes viendront peut-être ensuite. Nous, on croit qu’il faut faire de nos différences, une force», commente-t-elle.

Au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, on souligne que la situation de Sept-Îles est particulière. «Sept-Îles, c’est une situation assez unique la proximité entre vos communautés. Pour la suggestion de Mme Catto, il faudrait voir s’il y a des dispositions de la loi qui encadrent ce type d’initiatives. Peut-être même qu’il n’y a pas d’articles qui en traitent. C’est un dossier qui mérite d’être traité davantage», dit Sébastien Gariépy, conseiller en communication au ministère.

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