En cinq questions… Yannick Bouchard

Par Sylvain Turcotte 29 novembre 2017
Temps de lecture :
Yannick Bouchard

Yannick Bouchard, entraîneur de volleyball de l’Atanukan, mais aussi d’équipes régionales en été.

À seulement 30 ans, Yannick Bouchard a consacré pratiquement la moitié de «sa vie» au volleyball, et comme entraîneur, tout en frappant lui aussi le ballon. Le Septilien partage son savoir à plusieurs niveaux, mais son dévouement ressort davantage depuis les cinq dernières années alors qu’il encadre le programme de volleyball dans les écoles autochtones de la région. Laissons-le nous parler de son parcours.  

Nom : Yannick Bouchard
Âge : 30 ans
Entraîneur depuis : 14 ans

1. Parle-nous de ton parcours qui t’a amené à être entraîneur?
C’est Brian Traverse qui m’a poussé vers le coaching. En secondaire 4, nous entraînions des jeunes du primaire comme moyen de financement. Puis, je me suis impliqué l’année suivante avec une équipe de benjamin masculin, en plus de jouer. De fil en aiguille, j’ai développé une véritable passion pour le coaching. Comme joueur, je suis rarement stressé sur le terrain, mais comme entraîneur, c’est une tout autre histoire! C’est cette quête de sensation qui me pousse encore aujourd’hui à entraîner les jeunes, afin de vivre et de partager cette sensation avec eux.

Constater l’évolution de mes athlètes, développer le plaisir de travailler en équipe, inculquer l’importance des sacrifices, analyser les forces et faiblesses de mes joueurs et des adversaires, apprendre de la défaite et tout planifier afin de maximiser la performance de l’équipe et des joueurs sont également tous des éléments qui m’ont poussé à être entraîneur et qui me motivent toujours aujourd’hui!

2. Comme entraîneur, quelles philosophies et visions prônes-tu?
Comme entraîneur, je tente d’être le plus ouvert possible. Pour chaque équipe, pour chaque match, pour chaque entraînement, la solution menant à l’accomplissement des objectifs est différente. Je mise donc sur une bonne planification pour maximiser le potentiel de mes athlètes. J’établis d’abord mes objectifs, puis je bâtis mes exercices afin d’atteindre ceux fixés le plus rapidement possible.

Pour ce qui est des athlètes que j’entraîne, je tente de développer leur éthique de travail, surtout la compréhension des consignes, l’intensité, la discipline, la communication, l’esprit d’équipe et la constance. Le talent ne m’impressionne pas, c’est la manière de travailler et le leadership qui m’épate!

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il n’y a pas de solution clé qui fonctionne à tout coup. La recette du succès se retrouve dans la qualité du volume, l’expérience, la planification et le leadership.

3. De qui t’inspires-tu et quelles sont tes ambitions?
Au début de ma carrière, je tentais davantage de répéter ce que je voyais des entraîneurs que je respectais, Brian Traverse entre autres, que j’ai en très grande estime. Puis, avec le temps, j’ai compris que je ne devais pas tenter d’être quelqu’un d’autre et que je devais tenter de me développer en considérant mes forces et mes faiblesses pour devenir un meilleur entraîneur.

Bien que j’avais beaucoup de plaisir à entraîner, la passion s’est réellement développée lors de mon passage à l’Université de Sherbrooke. Mes cours en intervention sportive où j’ai appris l’importance d’une bonne planification furent l’élément déclencheur. Mon passage comme assistant-entraîneur collégial AAA (division 1) au niveau féminin et masculin, ainsi que nos deux séjours en France m’ont également beaucoup apporté.

Pour ce qui est de mes ambitions, je tente de m’améliorer chaque jour afin d’en faire profiter les athlètes. Présentement, j’ai la chance de travailler dans un milieu très ouvert d’esprit, ce qui me permet d’expérimenter différentes façons de faire et d’acquérir de l’expérience. Pour la suite, je ne ferme pas la porte à monter un jour de niveau, mais chaque chose en son temps!

4. Qu’est-ce qui te rend fier comme entraîneur?
Comme la majorité des entraîneurs, j’imagine, ce qui me rend fier, c’est lorsqu’un athlète se rend à un niveau supérieur. Que ce soit du niveau scolaire au niveau collégial, ou tout simplement un athlète qui progresse suffisamment pour faire sa place sur l’équipe partante. Mais au-delà de ces résultats, ce qui me rend le plus fier, c’est de voir tout le cheminement que l’athlète a fait pour progresser. Lorsqu’on voit un athlète mettre en pratique nos conseils et réussir, lorsqu’on aide un athlète à se relever après un échec, lorsqu’on le voit atteindre un objectif qu’il croyait irréalisable, disons que ça, c’est très motivant et gratifiant.

5. Quel athlète t’a marqué depuis tes débuts? Et pourquoi?

Malgré mon jeune âge, j’ai déjà vu passer une multitude d’athlètes. Les prestations de ma première équipe scolaire avec Caroline Lapierre comme capitaine m’ont assurément donné la motivation, la confiance et l’intérêt pour continuer.

Mon année avec l’équipe collégiale AA (division 2) des Voyageurs en 2012-2013, rassemblant une moitié de joueurs calédoniens et une autre moitié septilienne, fut pour moi très enrichissante sur le plan personnel et professionnel.

Mes étés à entraîner les meilleurs athlètes de la Côte-Nord, en étant accompagné de plusieurs de mes amis entraîneurs pour différents rôles, sont toujours très intenses et une source inépuisable de plaisir. Sans oublier mes cinq années à développer le programme Atanukan (école Manikanetish) dans la communauté autochtone, mes deux étés à entraîner les jumelles Plante (Jessica et Stéphanie) en volleyball de plage, mon équipe cadette avec Pascale Thériault comme capitaine, et mes deux années comme assistant-entraîneur collégial AAA féminin et masculin à Sherbrooke sont tous pour moi des expériences marquantes et enrichissantes qui font de moi l’entraîneur que je suis aujourd’hui.

Pour moi, le joueur le plus important, c’est l’équipe! Mais je voudrais tout de même souligner la réussite et les performances de mes deux derniers soldats, Antoine Maltais (maintenant avec les Volontaires du Cégep de Sherbrooke division 1) et Maxime Clements, car ils sont des exemples à suivre en termes d’éthique de travail, de leadership et de force de caractère.

Partager cet article