NCSM Jolliet: Magella Gallant prend la barre du navire

Par Éditions Nordiques 10 novembre 2017
Temps de lecture :

La parade de passation des pouvoirs au NCSM Jolliet comportait la signature d’un registre. L’actuel capitaine de corvette, Magella Gallant est ici accompagné de la commandante de la Réserve navale du Canada Marta Mulkins et de son prédécesseur, François Lévesque.

Pour une première fois dans son histoire, un réserviste de la Réserve navale de Sept-Îles (NCSM Jolliet) accède à un poste de commandement. En effet, Magella Gallant vient d’être officiellement désigné capitaine de corvette du NCSM Jolliet, lors d’une parade de passation des pouvoirs qui s’est tenue le 4 novembre dernier. Il succède à François Lévesque qui a occupé cette fonction durant cinq ans.

En fonction depuis la fin juin, Magella Gallant prend visiblement ce rôle de capitaine de corvette très au sérieux. «J’ai eu à franchir plusieurs échelons avant d’en arriver là. Comme il n’y avait jamais eu de commandant réserviste auparavant, il a fallu démontrer que j’avais les capacités, la volonté et la disponibilité pour occuper ce poste. Je suis très heureux d’avoir réussi à faire mes preuves», avance-t-il.

Une marque de confiance de la marine royale canadienne qui lui fait visiblement chaud au cœur. «J’étais lieutenant de vaisseau depuis 6 ans. Je travaillais déjà à la réserve à temps plein, en plus de gérer ma propre entreprise de pêche. Dès mon très jeune âge, j’ai eu accès à la mer, confie-t-il. J’ai été caressé par le vent du Nord. L’eau salée me coule littéralement dans les veines.»

Une chose est certaine, cet intérêt pour la navigation ne remonte pas à hier et il n’est pas près de s’éteindre. «Très jeune, j’ai su que j’étais fait pour porter un uniforme. Tout ce qui touche à la mer m’a toujours captivé. Quand j’ai entendu parler de la Réserve navale, j’y ai vu là une belle opportunité, soulève-t-il. Ça me permettait de pouvoir occuper deux emplois en parallèle. Je me sens toujours en vacances à longueur d’année, même si le mode de vie n’en demeure pas moins différent d’un emploi à l’autre.»

Un héritage préservé

Le nouveau capitaine de corvette entend demeurer tout aussi impliqué dans sa communauté que l’étaient ses prédécesseurs. «La réserve navale de Sept-Îles a tout à gagner à se faire visible dans sa communauté, lance-t-il. Ça contribue à  la faire connaître aux gens. Ils peuvent mieux comprendre en quoi consiste le mandat des réservistes. J’entends poursuivre dans la même voie.»

Pour ce faire, il voit d’un très bon œil le fait que plusieurs événements tels que le 5 à huîtres maritime de l’Élyme des sables et la clinique de vaccination d’Héma-Québec se déroulent à la Réserve navale. «Le meilleur moyen pour les gens de nous connaître, c’est de franchir nos portes. Un pas de géant a été franchi à ce niveau. Cette collaboration avec le milieu communautaire va assurément se poursuivre», affirme-t-il.

Un rôle en constante évolution

Même si le mandat de la Marine royale canadienne auprès des Forces armées canadiennes a beaucoup changé au cours des dernières décennies, elle n’en conserve pas moins son importance, selon M. Gallant. Auparavant utilisée pour alimenter les soldats à l’étranger, elle sert surtout aujourd’hui à prêter secours aux gens, à la suite de catastrophes naturelles telle une inondation par exemple.

Fondé le 7 octobre 1989, le NCSM Jolliet constitue la 22e division de la Réserve navale du Canada. Elle doit son nom à l’explorateur Louis Jolliet, qui vécut entre 1645 et 1700. Ses locaux sont situés au 366, avenue Arnaud à Sept-Îles. À cela s’ajoute un manège principal, un hangar à bateau et une salle de tir pour la formation des membres de son unité. Dans ses rangs, elle compte en ce moment un peu plus d’une quarantaine de réservistes. Des efforts intensifs de recrutement se poursuivent.

Partager cet article