La Commission Viens s’arrête à Sept-Îles

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La Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics sera de passage au Centre d’amitié autochtone et au musée Shaputuan, afin de présenter et d’expliquer son mandat. Son porte-parole précise que l’enquête «ne cherche pas à blâmer quelqu’un, mais plutôt à comprendre la situation».

L’équipe de la commission d’enquête s’arrêtera à Sept-Îles le 8 novembre, afin de présenter son mandat et de répondre aux questions du public. «On va expliquer ce que la Commission peut faire et ce qu’elle ne peut pas faire», résume le procureur en chef et porte-parole de celle-ci, Christian Leblanc.
Dès 15h00, ce sera le Centre d’amitié autochtone qui hébergera l’évènement. À 18h30, ce sera au tour du musée Shaputuan de tenir la rencontre d’information. Des arrêts sont également prévus à Nathasquan et dans la communauté d’Ekuanitshit.

Le procureur rappelle que ces rencontres ne sont pas seulement ouvertes aux Autochtones, mais à quiconque voudrait s’informer ou discuter avec les membres de la Commission. «Les gens des services publics doivent aussi participer à la démarche. On a besoin de savoir ce que ces gens-là on a dire. Quels services ils aimeraient avoir pour mieux servir la population?», explique M. Leblanc.

Lors de ces rencontres, les gens qui désireront faire un témoignage seront invités à faire part de leur intérêt. «Il sera possible d’ouvrir des dossiers lors de nos visites», assure le procureur-chef.

Chercher à comprendre

La Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics a été décrétée le 21 décembre 2016 par le premier ministre Phillipe Couillard, quelque mois après que des Autochtones aient dénoncé le fait d’avoir été victimes d’abus de pouvoir et de racisme systémique de la part d’agents de la Sûreté du Québec.

Présidée par l’honorable Jacques Viens, la Commission cherche à étudier la relation entre les citoyens autochtones du Québec et les services publics. «Il y a six services publics nommés au mandat soit : policier, correctionnel, justice, santé, services sociaux et protection de la jeunesse», indique le porte-parole.

L’équipe de la Commission travaille actuellement à compiler les témoignages d’Autochtones qui ont vécu des expériences négatives avec les services publics. Elle cherche également à entendre l’opinion d’intervenants et d’experts qui aident à dresser un portrait parfois global et parfois spécifique aux différentes communautés du Québec. «C’est l’accumulation de tous les témoignages qui va nous permettre de poser les recommandations», affirme Christian Leblanc.

Le procureur en chef insiste sur le fait que «tous les évènements qui nous sont racontés ne nous servent pas à déterminer si quelqu’un est à blâmer personnellement dans l’histoire, mais plutôt pour comprendre de quelle manière les services sont donnés», révèle-t-il.

Après avoir procédé à une série d’audiences publiques à Val-d’Or, cet été, la Commission effectue actuellement une tournée de promotion et d’information dans les communautés autochtones et dans les services publics avoisinants. D’autres audiences sont prévues au cours des prochains mois.

La Commission porte uniquement sur les quinze dernières années. Elle prévoit remettre son rapport au plus tard le 30 novembre 2018.

Pour en apprendre davantage sur la Commission ou pour faire un témoignage, il faut se rendre au www.cerp.gouv.qc.ca ou sur la page Facebook de la Commission.

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