Pont sur le Saguenay : Québec créera un bureau de projet

Par Éditions Nordiques 25 août 2017
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Lors de son passage à Baie-Comeau mercredi et jeudi, le premier ministre Philippe Couillard a suffisamment entendu parler du projet de pont sur la rivière Saguenay pour songer fortement à la création d’un bureau de projet de pont.

Steeve Paradis

Dans une entrevue jeudi matin avec la station CHLC, M. Couillard a laissé entendre que cet éventuel bureau de projet, qui mettra à jour les données concernant ce projet évoqué depuis des décennies, devra aussi se pencher sur le sort des 130 emplois reliés à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine afin d’assurer la transition de ces gens vers un autre emploi. D’après les informations du Manic, ce bureau sera situé sur la Côte-Nord.

Le pont se trouvait évidemment en haut de la liste des maires de la Haute-Côte-Nord et de la Manicouagan, que le premier ministre a rencontrés mercredi à Baie-Comeau. Le maire de Tadoussac, Hugues Tremblay, n’était cependant pas au même diapason dans ce dossier. Le premier ministre disait partager ses préoccupations et ne parlait pas alors de bureau de projet.

« (Avant de relancer le projet), il faut qu’il y ait un consensus fort dans la région, il faut que le prix soit abordable d’emblée et il faut qu’on ait réglé d’autres problèmes, dont les retombées sociales à Tadoussac », disait le premier ministre mercredi soir en entrevue avec Le Manic. « D’ici là, on va faire fonctionner la traverse ».

« Il y a des inquiétudes marquées pour les emplois à la traverse et je comprends le maire de Tadoussac d’être préoccupé par ça », avait-il ajouté.

Jeudi, une cinquantaine de citoyens ont manifesté devant l’hôtel Le Manoir afin de faire comprendre à M. Couillard l’importance du projet du pont. Ils n’ont pu le rencontrer, mais la porte-parole du groupe, Marie-Josée Arsenault se réjouit de l’ouverture du premier ministre et convient elle aussi que les localités des deux rives du Saguenay ont de quoi s’inquiéter.

« Je comprends réellement les préoccupations des gens de Tadoussac et de Baie-Sainte-Catherine. Cent trente emplois, il n’y a pas une ville au Québec qui peut ne pas s’en soucier, a-t-elle lancé. On veut travailler avec eux pour voir comment on peut récupérer des emplois parce qu’un pont, ça va créer des emplois aussi ».