Souldia: S’engager à sa manière

Par Éditions Nordiques 21 avril 2017
Temps de lecture :

Loin d’être devenu un enfant de chœur, Souldia voit aujourd’hui l’avenir avec beaucoup plus d’optimisme. Une chose est certaine, il a fait la paix avec son lourd passé.

Maintenant dans la trentaine et père de famille, Souldia considère avoir acquis beaucoup de maturité au fil des ans. En constante évolution, le rappeur invite les gens à s’intéresser à son répertoire musical qui reflète bien ses préoccupations actuelles.    

Au cours des dix dernières années, Souldia souligne avoir beaucoup évolué autant à titre personnel qu’à titre d’artiste. Sans aucune hésitation, il ne se considère aucunement comme un puriste du hip-hop. «Je déteste être dans un cadre restreint. Je n’applique aucune règle, enchaîne-t-il. J’ai besoin de pouvoir laisser aller ma créativité. Pour moi, le rap est un style qui se mélange bien à plusieurs genres musicaux et c’est ce qui me plait.»

Un groupe tel que Muzion l’a incité à vouloir faire carrière dans ce milieu. La musique fait aujourd’hui partie de son quotidien. «J’exerce ce métier avec beaucoup de rigueur. Je suis en studio pas mal tous les jours. Je donne des spectacles chaque semaine. Ça ne me laisse pas assez de temps pour suivre les différents courants musicaux. Je ne me laisse aucunement influencer par ce qui se fait en ce moment. J’aime le hip-hop parce qu’il me procure une très grande liberté sur le plan créatif», avance-t-il.

Briser l’image

Même s’il est conscient que son apparence puisse être un irritant pour certains, Souldia demeure convaincu que les gens seront en mesure pour la plupart de voir au-delà de l’image et de s’intéresser à ses réalisations artistiques. «Si l’on prête attention à mes chansons, on constate qu’il s’y dit de très bonnes choses. On comprend rapidement que j’ai envie d’aider les gens tout en les divertissant. Comme je suis passé par de mauvais chemins, je me fais un devoir d’inviter les gens à ne pas reproduire ces erreurs de parcours», insiste-t-il.

Le rappeur se considère comme un fier défenseur de la liberté d’expression. «On est au Québec. C’est un pays libre. Il faut rester dans le respect de l’humain, ajoute-t-il. Tout réside dans la manière de dire les choses. Il ne faut jamais inciter à la haine. Dans mes chansons, j’utilise les mots que je connais. Je reconnais que j’ai un vocabulaire percutant. Je peux aussi très bien comprendre que le créneau dans lequel j’évolue ne puisse pas plaire à certaines personnes.»

Quoi qu’il en soit, il ne regrette en rien son parcours musical qu’il considère comme le reflet de sa vie personnelle qu’il qualifie de sinueuse et remplie d’obstacles. «Quand j’avais 20 ans, je vivais dans la violence. C’était tout ce que je connaissais. Je ne peux pas renier ça. Je peux aujourd’hui simplement m’en servir pour essayer de faire mieux tout en restant moi-même. Oui, ce que je fais est cru. Je continue à apprendre tous les jours», lance-t-il.

Son spectacle

Le spectacle de Souldia sera présenté le 28 avril à 19h à la salle Naneu de Uashat au 1062, avenue Arnaud. La première partie sera assurée par Canu Reaves, Accro et Farfadet, un artiste montréalais qui performe déjà sur scène avec lui depuis un bon moment. Le coût des billets est de 20$ en prévente et de 25$ à l’entrée. Il est possible de s’en procurer à la Tabagie Gamache ou auprès de Zachary Lavoie, par téléphone au 418 409-6115. Des places V.I.P sont disponibles au coût de 50$. Elles donnent droit à une rencontre avec l’artiste une heure avant le spectacle et à une consommation gratuite.

Partager cet article