Pointe de Moisie: Le CRECN dévoile ses intentions

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Une quinzaine de citoyens se sont déplacés au centre communautaire Wilfrid-Gallienne afin de découvrir le plan de préservation de la pointe de Moisie.

Sept-Îles – Le Conseil régional de l’environnement de la Côte-Nord (CRECN) en partenariat avec le comité ZIP Côte-Nord du Golfe a présenté aux citoyens son plan de préservation de la pointe de Moisie lors d’une conférence publique tenue au centre communautaire Wilfrid-Gallienne, le 14 avril. Des actions de sensibilisation et de restauration sont au cœur de la stratégie visant à harmoniser l’occupation humaine et faunique de la pointe.

Frédérick Jolicoeur Tétreault

Marie-Michelle Morneau du CRECN et Sarah-Émilie Hébert-Marcoux du comité ZIP ont fait connaître à la quinzaine de citoyens réunis les cinq grands axes du projet de protection de la pointe de Moisie. Des actions de sensibilisation, de protection, de restauration, de communication et d’encadrement de l’activité humaine et faunique sont prévues par les deux comités d’ici 2018.

Parmi les nombreuses démarches annoncées, c’est la présentation d’un circuit de sentier restreignant la circulation humaine et l’accès à l’eau qui a retenu l’attention des citoyens. Grâce à l’installation de près de 150 balises délimitant le circuit de sentier, ils espèrent pouvoir protéger les sites de nidification et de rassemblement de la faune aviaire de même que les nombreuses zones de végétation nécessaires à la stabilité de l’écosystème de la pointe. 

Les deux comités procèderont bientôt, en collaboration avec des bénévoles, à une grande corvée de nettoyage des berges avant de se lancer dans la phase de restauration du site. Cette phase nécessitera la plantation de plus de 100 000 plants d’élymes des sables pour un total de 7000 mètres de superficie végétalisée. Aussi, les comités prévoient l’installation d’un vaste réseau de signalisation permettant d’identifier les zones écosensibles de la pointe. La pose de barrières d’ensablement servant à bloquer certains points d’accès à l’eau et permettant la restauration de certaines dunes ayant été fragmentées par le passage de véhicules hors route est une autre action importante annoncée par le plan.

«En ce moment, il y a environ une vingtaine d’accès à l’eau et nous, on veut en conserver sept qui seront répartis stratégiquement sur la pointe afin de répondre aux besoins des usagers», explique Marie-Michelle Morneau, chargée de dossier au CRECN.

Un projet bien reçu

Des actions approuvées par le public selon la représentante du CRECN. «Les gens étaient super réceptifs et positifs. Les gens de Moisie apprécient beaucoup leurs milieux naturels», dit-elle. Mme Morneau constate également que plusieurs souhaiteraient la venue d’aménagements récréatifs supplémentaires tels que des rampes d’embarquement et des tables de pique-nique. Bien qu’ils aient été pris en compte par les intervenants, ces besoins ne feront pas l’objet du plan d’action actuel qui vise principalement la protection et la restauration du site.


Un site important

La pointe est un site très fréquenté autant par les habitants de l’arrondissement de Moisie que par les 175 espèces d’oiseaux qui viennent séjourner sur ses berges. En effet, pour le citoyen, la pointe représente un lieu de plein air paradisiaque en raison de ses points d’observation littoraux au panorama extraordinaire, de ses plages sablonneuses, de son site de pêche sportive, de ses sentiers ainsi que du grand patrimoine culturel qu’il recèle.

Pour la communauté aviaire, la pointe représente un terrain de rassemblement pour près de 175 espèces d’oiseaux dont certains détiennent un statut précaire. Pendant que certains utilisent les nombreux complexes dunaires et la flèche de sable de la pointe comme simple aire de repos, d’autres lui confient un rôle beaucoup plus important, celui de lieu de nidification.

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