100 jours sans accident chez Arbec

Par Éditions Nordiques 23 août 2016
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Le cap des 100 jours sans accident de travail a été franchi le 11 août à la scierie Arbec de Port-Cartier, une marque qui tenait toujours au moment d’écrire ces lignes. Il s’agit d’une première à l’usine qui était plutôt reconnue, jusqu’à récemment, pour son plus grand nombre d’accidents comparativement aux autres scieries au Québec.

«C’est une marque sans précédent! On va féliciter nos employés pour leurs efforts», a mentionné Luc Lizotte, coordonnateur en santé et sécurité du travail chez Arbec de Port-Cartier. «C’est une première. Il y a des gens que ça fait vingt ans qu’il travaille ici et ils n’ont jamais vu ça», continue-t-il.

Cette marque est d’autant plus importante que la scierie de Port-Cartier avait la triste réputation d’enregistrer l’un des plus grands nombres, sinon le plus grand nombre, d’accidents de travail parmi les scieries québécoises. «Maintenant on se classe quatrième de toutes les scieries au lieu de dernier. Il y a une nette progression», se félicite M. Lizotte. Selon le porte-parole du Groupe Rémabec, Pierre-Olivier Lussier, le nombre d’accidents de travail de tous genres est passé de 191 en 2015 à 81 en 2016 avant la séquence de 100 jours sans accident.

Expérience chez ArcelorMittal

Luc Lizotte est sorti de sa retraite pour opérer un virage en santé et sécurité des travailleurs chez Arbec en janvier. Il avait occupé ce poste au complexe minier du Mont-Wright d’ArcelorMittal à Fermont durant six ans après plus de 30 ans de carrière pour la minière. «Les risques dans une usine c’est quotidien. Il n’y a pas de demi-mesure», affirme-t-il. M. Lizotte dit avoir travaillé sur la «communication mutuelle» pour opérer ce revirement de situation.

«C’est de prendre soin de soi-même et des autres. C’est un changement», explique-t-il. Lorsque Luc Lizotte est arrivé à la scierie en janvier, il a commencé par rencontrer tous les employés l’un après l’autre avant de présenter un plan de match.

Les habitudes tenaces n’ont cependant pas été faciles à changer. «Ça prend de la rigueur et de la persévérance. Il faut démontrer qu’il y a moyen de travailler plus sécuritairement sans nuire à la production. C’est toujours une question de comportement à la base», explique M. Lizotte.

Risques élevés

Pierre-Olivier Lussier explique que le risque d’accident est élevé dans un environnement comme l’usine de Port-Cartier. «C’est une scierie, donc il y a des scies, des courroies et avec des convoyeurs qui passent très vite avec des morceaux de bois. Il y a beaucoup de machinerie. C’est certain qu’il faut être vigilant quand on travaille dans un tel environnement», a-t-il expliqué.

Les employés ont reçu un polo à l’effigie d’Arbec pour avoir atteint cette marque. Un journal de bord est aussi envoyé chaque semaine pour souligner les bons coups et évaluer l’atteinte des objectifs. «Quand l’organisation prend soin de ses employés, les employés vont prendre soin de l’organisation», conclut Luc Lizotte.

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