Prolongement de la 138: Dépassement de coûts de 500 millions $, selon la CAQ

Par Éditions Nordiques 26 avril 2016
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La Coalition Avenir Québec (CAQ) affirme que le prolongement de la route 138 «est devenu un véritable gouffre financier». Selon la formation politique, le coût final sera de 1,5 milliard $ plutôt que le milliard déjà évoqué par le gouvernement.

Selon la CAQ, le ministre responsable de la Côte-Nord et du Plan Nord, Pierre Arcand, «avait d’ailleurs déjà admis lors des crédits budgétaires que le coût final sera de l’ordre de 1,5 milliard $, plutôt que le milliard prévu initialement». Le coût total du prolongement de la route avait été évalué à 1 milliard $ à l’été 2014 par l’ancien ministre des Transports, Robert Poëti.

«Ce qui est inquiétant, c’est que ça pourrait coûter encore plus cher! Deux tronçons sont en ce moment à l’étude dans le Plan québécois des infrastructures 2016-2026, mais clairement le gouvernement n’a aucune idée de ce que ce projet nous coûtera réellement au final. La façon de travailler du gouvernement est simple à comprendre : on lance les travaux et on verra ensuite combien ça coûte. On le saura quand on sera rendu à Blanc-Sablon! Le prolongement de la route 138 est devenu un véritable gouffre financier», a mentionné le critique en matière de transport à la CAQ, Claude Surprenant.

Impatience à Pakua Shipi

Il y a un peu plus d’un an, le gouvernement dévoilait sa nouvelle mouture du Plan Nord, avec entre autres, un investissement de 232 millions $ pour le prolongement de la route 138 entre Kegaska et La Romaine et la construction d’un tronçon de 35 km entre La Tabatière et Tête-à-la-Baleine. Un an après, le conseil des Innus de Pakua Shipi démontre de l’impatience, alors qu’il doit être impliqué dans ce prolongement avec la mise en place d’un chantier-école.

«Malgré les rencontres et des demandes répétées auprès du gouvernement et de ses représentants pour leur rappeler l’importance de respecter leurs promesses, force est de constater que rien n’a encore bougé et rien n’indique que le gouvernement respectera sa volonté de contribuer de façon concrète au développement de Pakua Shipi et de sa jeunesse», a affirmé le conseil de bande au début du mois.

«Le désenclavement de la Basse-Côte-Nord représente un chantier qui s’échelonnera sur une période de 10 ans et rendra service à tout le monde. Il n’y a rien de plus cruel que de faire des promesses à des jeunes et de ne pas respecter sa parole. Le gouvernement a l’obligation de s’engager rapidement à mettre en place le chantier-école tel que proposé par la communauté innue de Pakua Shipi», a mentionné le maire de Gros-Mécatina, Randy Jones.

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