Wapikoni mobile: Une fin d’escale plus lumineuse
L’équipe de production, les participants et les figurants qui ont participé à la réalisation des cinq courts-métrages réalisés lors de cette escale hivernale de la Wapikoni mobile.
Environ 80 personnes ont pris part à l’activité de projection de fin d’escale de la Wapikoni mobile qui s’est tenue au Musée Shaputuan, le 8 mars. En plus de la prestation d’artistes locaux, cette soirée comportait la présentation des cinq courts-métrages réalisés par les cinéastes amateurs lors du récent séjour de l’équipe de production de la Wapikoni à Uashat mak Mani-Utenam.
L’intervenant jeunesse et chef d’escale, Tobie Fraser, fait état d’une participation remarquable et d’un passage de la Wapikoni mobile qui a suscité beaucoup d’intérêts auprès des membres de cette communauté innue. «On a eu des participants très impliqués. Certains sont arrivés avec des idées de films. Plusieurs autres avaient le goût de s’impliquer dans les projets des autres participants. Il y avait un très grand intérêt pour tout ce qui entoure la technique, soit le montage, la vidéo, le son», avance-t-il.
L’un des éléments forts de ce séjour à Uashat mak Mani-Utenam demeure, selon M. Fraser, l’entraide qui s’est établie entre les participants. «Les gens ont travaillé sur plusieurs projets. On avait une gang régulière. Ça crée une belle dynamique avec l’équipe de production, avance-t-il. Ça rend notre travail beaucoup plus agréable. C’est une expérience intensive. On a vécu de très beaux moments.»
Des projets diversifiés
Le vidéoclip de Matthew Vachon, pour sa chanson «Loup Garou», dont une partie du tournage s’est effectué au Bar Les Copains, est assurément le projet le plus rassembleur de cette escale. «Il faut dire qu’on avait besoin d’un plus grand nombre de figurants et de plus de membres dans l’équipe technique, souligne M. Fraser. On est très heureux du résultat obtenu. C’est fidèle au scénario que Matthew (alias Matiu) avait élaboré.»
Auparavant intervenante jeunesse pour la Wapikoni mobile, Mélodie Jourdain-Michel a réalisé officiellement son premier projet de court-métrage. «Dans une certaine mesure, j’étais déjà familière avec le processus créatif. Dans ce film, j’avais envie de faire un parallèle entre ma vie et celle de mon arrière-grand-mère. Nos histoires sont différentes, mais pourtant si semblables, même si elle se déroule à deux époques différentes. J’ai voulu donner une voix aux femmes. Je voulais qu’il s’en dégage de l’espoir», lance-t-elle.
Un retour confirmé
Cofondée en 2003 par Manon Barbeau, la Wapikoni mobile est un studio de production audiovisuel qui circule dans les différentes communautés autochtones du Québec et même ailleurs. Il offre aux jeunes des Premières nations des ateliers qui leur permettent de se familiariser avec les outils numériques par la réalisation de courts-métrages et d’œuvres musicales. Les participants étant accompagnés de cinéastes- formateurs qui leur servent de guide tout au long de la réalisation de leur projet.
Une prochaine escale est prévue par une équipe de production à Uashat mak Mani-Utenam au cours du mois d’août et plusieurs participants ont déjà fait part de leur intérêt de s’y impliquer à nouveau.
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