Ciné 7: Ville-Marie donne le coup d’envoi

Par Éditions Nordiques 21 janvier 2016
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Présenté en ouverture au Festival du film international de Sept-Îles Ciné 7, ce soir à 19h30 à la Salle Jean-Marc-Dion, le film «Ville-Marie» est décrit par son scénariste et réalisateur, Guy Édoin, comme l’une de ses œuvres cinématographiques les plus accessibles et lumineuses. Un film choral qui laisse place à l’espoir de jours meilleurs pour ses personnages principaux.   

Comme il l’a fait auparavant, Guy Édoin s’est surtout fié à son instinct pour la rédaction du scénario de «Ville-Marie», dont l’action majoritairement se déroule dans un seul et même lieu, où les destins s’entrecroisent. «On s’attarde ici à l’histoire des quatre personnages principaux. Dès le départ, je voulais adopter une courbe dramatique plus lumineuse. Je me souciais que ce film se termine sur une note d’espoir», indique-t-il.

«Je n’ai pas cherché à briser l’image que le cinéma québécois peut avoir pour certains. Je voulais ajouter une certaine touche humour et je crois que c’est réussi. On ne retrouve pas ça dans Marécages. Pour mon plus grand bonheur, il engendre un plus grand nombre de réactions et d’échange avec les gens qui le perçoivent différemment, constate-t-il. J’ai la sincère impression qu’il leur fait du bien et ça me fait plaisir.»

Même s’il dirige ses acteurs avec rigueur, le scénariste et réalisateur considère important de leur accorder une certaine latitude dans le jeu. «Je vois chaque projet comme un grand carré de sable, confie-t-il. Le périmètre est bien défini. La zone est large. Ça laisse une très grande liberté aux acteurs. Je ne demande qu’à me laisser surprendre. Je ne suis pas fermé à aucune proposition.»

Encore une fois, Guy Édoin mise sur la sensualité de certains de ses personnages. Un élément qu’il utilise pour nourrir le scénario et surtout pour présenter leurs failles. «On retrouve ça dans tous mes films. Ç’a toujours été là. Ce rapport au corps est organique. Ça exprime une certaine vulnérabilité. La séduction étant un élément important dans ce film pour le personnage de Monica Bellucci qui a construit sa vie autour d’une image», affirme-t-il.

Un plaisir renouvelé

Dans ce long-métrage, il a de nouveau eu recours au service de Pascale Bussières, à titre de comédienne. Une collaboration qui semble se faire tout à faire naturellement. «J’ai voulu reprendre avec elle là où on s’était laissé. On est réellement complice. Ça se fait très simplement, enchaîne-t-il. Un simple regard et on arrive parfois à se comprendre.»

La comédienne reprenant ici le même rôle qu’elle a tenu dans «Marécages» soit celui de Marie. «On retrouve quelques évocations. On comprend pourquoi elle a quitté la campagne pour retourner à la ville, explique Pascale Bussières. Comme infirmière, elle arrive à réparer ses blessures. Elle est dans un mécanisme d’entraide. Elle fuit. Sa rencontre avec Pierre lui fera adopter un nouveau regard sur la vie.»

Une œuvre cinématographique dans laquelle la réalité est parfois amplifiée. Un aspect qu’elle apprécie grandement dans la signature à l’écran de ce scénariste et réalisateur avec qui elle a beaucoup de plaisir à collaborer  «Contrairement à Marécages, on se détache un peu de la tragédie. Il n’en demeure pas moins que les archétypes demeurent encore forts. Le personnage de Monica Bellucci en est un exemple frappant», lance-t-elle.

Informations générales

La programmation complète du Festival international du film de Sept-Îles qui se tient du 21 au 31 janvier peut être consultée au www.cine7.ca. À cet endroit, les cinéphiles peuvent obtenir tous les détails sur les 30 films présentés au Ciné-Centre de Sept-Îles. Un outil est aussi disponible pour l’élaboration de leur horaire de visionnement.

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