Recul des investissements miniers: La Côte-Nord plus «sévèrement touchée»

Par Fanny Lévesque 18 novembre 2015
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La Côte-Nord est la plus «sévèrement touchée» par le recul des investissements miniers au Québec, affichant une baisse de près de 60% des sommes investies sur son territoire au cours de la dernière année, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), qui a révélé mardi son bulletin Mines en chiffres 2014.

La Côte-Nord jongle avec l’effondrement du prix du fer qui a forcé plusieurs joueurs miniers à mettre la pédale douce sur les investissements. Le géant américain Cliffs Natural Resources a jusque tiré un trait en décembre 2014 sur les activités de sa mine du lac Bloom, près de Fermont, qui embauchait quelque 600 travailleurs.

«La fermeture d’une mine, ça vient créer un niveau important de désinvestissement», a expliqué Louis Madore de l’Institut de la statistique.

En 2014, la Côte-Nord n’a pas totalisé le milliard d’investissements (0,8G$). Le Nord-du-Québec et l’Abitibi-Témiscamingue ont aussi connu des reculs de 18,3% et 9,6%. Pour tout le Québec, l’investissement minier s’établit 3 milliards $, soit un recul de 35% par rapport à 2013.

Après neuf ans de croissance, c’est la deuxième année que la province enregistre une diminution. Il faut rappeler que le boum minier de 2012 avait permis d’atteindre des sommets inégalés, avec 5,1 milliards $ d’investissements.

«Tout ça a culminé en 2012, pour ensuite diminuer, mais de façon modérée en 2013 parce que des projets encore en cours, se terminaient. C’est certain qu’il y a un équilibre qui doit se faire, mais on parle de chute drastique (en 2014). Ce qui est de nouveau dans le portrait, c’est que le prix des matières premières a été pris à partie» – Louis Madore

Pas de remontée

L’ISQ n’entrevoit pas de remontée pour 2015, mais la descente sera «de façon moins marquée», indique Louis Madore. Sur la Côte-Nord, difficile de prédire si la mine du lac Bloom trouvera un repreneur qui décidera de l’opérer dès 2016. Rio Tinto Fer et Titane a aussi choisi d’interrompre les activités de sa mine d’ilménite en Minganie jusqu’en mars.

Sur une note plus positive, Rio Tinto IOC et ArcelorMittal, deux importants employeurs de la région, parviennent pour l’heure à tirer leur épingle du jeu. Le nouveau joueur, Tata Steel Minerals Canada, prévoit également augmenter sa production en 2015.


(Photo: Rio Tinto IOC)

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