Industrie du fer : Le vent tourne chez Métal 7

Par Fanny Lévesque 15 novembre 2013
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Métal 7 entrevoit enfin la lumière au bout du tunnel. Après avoir été affectée par le ralentissement du marché du fer, l’entreprise septilienne vient de décrocher cinq contrats d’importance à l’international. La compagnie, qui a déployé des efforts pour diversifier sa clientèle, exportera notamment son expertise en Chine, une première de son histoire.

Métal 7 se spécialise dans le revêtement de pièces destinées aux usines de bouletage des quatre coins de la planète. Avec la débâcle du marché du fer, l’année a été dure pour l’entreprise qui a notamment dû mettre à pied près d’une trentaine d’employés pour réduire sa masse salariale et maintenir ses activités. «2013 n’a pas été facile, admet la représentante aux ventes internationales et à l’exportation, Mirka Boudreau. Notre chiffre d’affaires a chuté de 30%.»

Les employés toujours en poste acceptent même depuis janvier de réduire leur semaine de travail à trois ou quatre jours pour éviter d’autres coupures. «Ces mesures seront en place jusqu’à ce que le marché reprenne», ajoute Mme Boudreau. Mais le dernier trimestre de 2013 laisse présager des jours meilleurs pour l’entreprise qui embauche maintenant quelque 78 travailleurs.

Cinq grands contrats
En effet, Métal 7 vient entre autres d’accepter un premier contrat en Chine, via son client allemand Outotec, pour la fabrication d’un tamis double à rouleaux et deux convoyeurs. «Nous avions peur de ne pas être compétitifs, entre autres parce que la Chine achète moins cher par défaut, explique la représentante. Aussi, le risque de plagiat est plus grand.»

L’entreprise de Sept-Îles a aussi bouclé deux contrats en Iran, malgré ses relations houleuses avec le Canada. Les ententes ont été conclues avec des clients chinois et turcs qui possèdent des installations iraniennes. «Le contexte économique nous pousse à prendre plus de risques, à oser plus», précise-t-elle. Enfin, Métal 7 a obtenu un contrat majeur au Mexique et un autre aux États-Unis. Pour ces deux derniers, l’entreprise avait soumissionné en 2012. «C’est dire que les investisseurs lèvent le pied de sur le frein, c’est positif», lance Mme Boudreau.

«Regain»
Les ventes internationales de Métal 7 occupent le trois quarts de son chiffre d’affaires. Bien qu’elle ne veuille pas chiffrer la valeur de ces nouveaux contrats, l’entreprise confirme qu’elle sent bel et bien un regain et que «c’est très encourageant.»

Les premières commandes devraient être complétées en décembre.

(Photo: archives)

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