Communautaire: Les organismes s’unissent pour un meilleur financement

Par Éditions Nordiques 24 octobre 2013
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Près de 30 personnes issues de 20 organismes communautaires provenant du secteur de l’action communautaire autonome se sont rassemblées à la Maison des organismes communautaires de Sept-Îles (MOCSI), le 24 octobre, pour exiger un meilleur soutien financier de la part du gouvernement. Un geste qu’ils ont posé en appui à une manifestation provinciale, organisée dans le cadre de la Semaine nationale de visibilité de l’action communautaire autonome, qui se déroule le jour même à Québec.

Sur le plan local et régional, le Centre d’Action Bénévole (CAB) de Sept-Îles a proposé aux organismes présents lors de cette activité de mobilisation d’indiquer sur des bandelettes aux couleurs du mouvement «Je soutiens le communautaire», ce qu’ils seraient en mesure d’accomplir avec un meilleur financement. Des bandelettes qui ont ensuite été installées autour des branches d’un arbre pour représenter le tronc commun qui unit les organismes communautaires.

«Tous les organismes sont confrontés à un manque de financement. C’est ce qui nous oblige à parfois délaisser nos activités régulières pour se mettre à la recherche de financement. L’amélioration de ce financement nous permettrait définitivement d’en faire plus», a déclaré le directeur général du CAB de Sept-Îles, Maurice Gagné.

Pour la plupart des organismes présents, il en ressort qu’un meilleur financement leur permettrait d’être plus actifs sur le terrain, d’augmenter leurs heures de services, de réaliser davantage d’activités de visibilité et surtout d’être en mesure d’offrir des services sur l’ensemble du territoire nord-côtier. «Il y a sûrement un manque de connaissance du gouvernement quant au rôle des organismes communautaires, a soulevé M. Gagné. Il nous en demande davantage, sans nous offrir de ressources financières pour offrir ses services.»

Point de vue du CALACS
Parmi les participants, on retrouve des représentants de La Pointe du Jour – CALACS Sept-Îles, dont sa coordonnatrice-intervenante, Mélanie Martel. «Nous manquons parfois de ressources humaines. Nous avons de la difficulté à payer les salaires. Le long territoire à couvrir n’est aussi pas pris en considération dans l’aide financière offerte par le gouvernement. Comme il fonctionne surtout par projet, nous obtenons surtout un financement de courte durée», a-t-elle affirmé.

Selon Mme Martel, il est essentiel que le gouvernement apporte un appui à la mission des organismes communautaires. «Un soutien financier plus adéquat nous permettrait de répondre aux besoins de notre clientèle et nous éviterait surtout d’être constamment à la recherche de financement. Nous pourrions alors consacrer davantage d’efforts et de temps sur l’offre de services.»

À l’échelle nationale
Organisée dans le cadre de la campagne «Je tiens à ma communauté», cette action mobilise plus de 3 000 organismes communautaires oeuvrant en santé et services sociaux dans l’ensemble du Québec. L’objectif est de convaincre le gouvernement qu’il est important de combler le manque à gagner des organismes communautaires, évalué à 225 millions $, en mettant en place un véritable programme de financement national.

Jusqu’à maintenant, cette campagne a permis de recueillir près de 75 000 signatures sur une pétition, ce qui a amené le gouvernement provincial à adopter à l’unanimité une motion en faveur d’un rehaussement financier des organismes. Six rencontres ont aussi été effectuées entre le ministère de la Santé et des Services sociaux et le comité de coordination de la campagne depuis mars 2013.

Près d’une trentaine de personnes ont participé à une activité de mobilisation qui s’est déroulée au MOCSI, le 24 octobre. Initiée par le Centre d’Action Bénévole de Sept-Îles, ces représentants d’organismes communautaires ont revendiqué un meilleur soutien financier de la part du gouvernement. (Photo : Le Nord-Côtier)

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