Les petites histoires d’Alexandre Poulin

Par Éditions Nordiques 6 mars 2012
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Même s’il a suivi des études en enseignement, c’est gratter des guitares qu’Alexandre Poulin a toujours voulu faire. Et s’il a trouvé le chemin parfois un peu loin avant de se tailler une place dans l’industrie musicale, les choses vont bien pour l’auteur-compositeur-interprète de l’Estrie. Avant de s’envoler en France pour jouer avec Lynda Lemay, Alexandre présentera son deuxième album aux Port-Cartois et aux Cayens, les 7 et 10 mars.

«Je faisais le baccalauréat tout en pensant à faire de la musique», raconte le chanteur. Même s’il admet avoir trouvé la route longue, il tenait à prendre son temps, ne pas se garrocher à 21 ans avec un premier album et… se retrouver devant rien si rien ne fonctionnait. «Je voulais prendre mon temps et avoir une sécurité, ne pas être un feu de paille.»

Avant de sortir son premier album en 2008, Alexandre a été chansonnier dans des bars, longtemps. Ce qui lui a permis de connaître sur le bout des doigts le répertoire de la chanson française et québécoise, ce qui l’inspire beaucoup aujourd’hui, avec le folk américain de sa jeunesse, comme Dylan ou Springsteen. «La chanson m’a fait comprendre que des mots pouvaient faire vivre quelque chose.»

Cette influence de la tradition folk américaine se fait sentir dans les textes du chanteur. Non parce qu’il prend position devant l’injustice, mais par sa manière de s’approprier les histoires. Il parle au «je», que les histoires proviennent de sa vie, de celle de son entourage, de légendes urbaines ou de son imagination. «Le folk a une façon de raconter les choses. C’est comme ça que tout le monde a cru que Johnny Cash avait fait de la prison», fait-il valoir. Cette méthode lui permet de s’approprier les histoires, «ça facilite l’interprétation.»

Et la lumière fut
Pour son deuxième album sorti en 2010, Une lumière allumée, Alexandre Poulin a fait appel à Éric Goulet, l’un des réalisateurs québécois les plus respectés, qui a entre autres travaillé avec Vincent Vallières. «Au-delà de son talent, je voulais un album plus musical. Je suis un fan de Monsieur Mono (ndrl : un des projets personnels d’Éric Goulet). On a eu un coup de cœur mutuel et ça, c’est important pour moi. En création, il faut avoir une vision commune.»

Sur scène, le chanteur a tenté de préserver cette musicalité en allant chercher des multi-instrumentistes. Ses deux compagnons passent donc de la mandoline au banjo, à la guitare lap steel et à la contrebasse. «Ça donne un trio très folk. C’est plus intimiste et ça donne de la place aux textes.»

Tournée en France
Ce propriétaire de plusieurs guitares acoustiques, «j’ai arrêté de compter après 10», retourne en France ce printemps, où il fera des premières parties pour Lynda Lemay. «L’été dernier, Lynda est venue me voir en spectacle, elle a aimé ce que je fais. Plus tard, on était les deux en même temps en France et j’ai fait sa première partie à Bruxelles.»

C’est encore un peu le hasard qui fait bien les choses ce printemps. Le deuxième album d’Alexandre sort en France le 21 mars, d’où la raison de sa traversée de l’Atlantique. Et justement, Lynda est aussi en tournée chez les Gaulois. Aussi bien en profiter! Mais d’ici là, c’est dans le Sous-sol de l’église de Havre-Saint-Pierre, le 7 mars, et au Graffiti de Port-Cartier, le 10 mars (qui est cependant déjà complet).

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