Le Ville déménagera trois maisons de Roméo-Vachon

Par Fanny Lévesque 20 octobre 2011
Temps de lecture :

La Ville de Sept-Îles relocalisera au moins trois résidences de la rue Roméo-Vachon, dont une dès cet automne, dans le nouveau développement du secteur de la rue Rochette, dans Sainte-Famille. La Ville a pris cette décision à la lumière du rapport de la firme d’expert-conseil AXOR qui révèle que ces trois maisons sont durement touchées par des problèmes d’affaissement de sols. Les propriétaires de ces résidences avaient déjà intenté des poursuites judiciaires contre la Ville.

Les conclusions d’AXOR rapportent que les maisons du 50, 54 et 58 Roméo-Vachon ont subi des tassements de leur fondation allant de 100 mm à 150 mm et qu’ils allaient possiblement atteindre de 280 à 400 mm d’ici 15 à 20 ans, si aucun correctif n’était apporté, en raison de la capacité portante insuffisante de l’argile à cet endroit.

«La technique de pieutage a été rapidement écartée parce qu’elle représentait des coûts très élevés et n’assurait pas non plus de pérennité», a expliqué le directeur général de la Ville de Sept-Îles, Claude Bureau, lors d’un point de presse jeudi (13 octobre). «Nous avons décidé de relocaliser les trois résidences.»

D’ici novembre, Sept-Îles pourrait même identifier d’autres maisons du secteur à être déplacées. «Est-ce qu’on parle de cinq, dix, quinze ? Nous n’avons pas encore de données précises», a ajouté le directeur général qui dit attendre d’autres expertises. Le déménagement des ménages, à l’exception d’une d’entre elles, s’effectuera en 2012, aux frais de la municipalité.

«Le coût de chaque cas pourra varier selon le coût de la maison, son aménagement, il est hasardeux d’estimer le coût total des opérations», a indiqué M. Bureau. «La Ville devra évaluer les coûts prochainement, et voir si elle procèdera à un règlement d’emprunt ou si elle puisera à même ses surplus.»

En mai, la Ville avait relocalisé une dizaine de propriétaires de la rue voisine, Pierre-Migneault, où aucune maison n’était encore construite. Déjà, plus de 350 000$ ont été déboursés par la municipalité en dédommagements et services professionnels.

Poursuites à prévoir?
La Ville a aussi mis en demeure la firme Qualitas, qui avait réalisé l’étude des sols en 2007, avant le développement domiciliaire, et n’exclut pas la possibilité d’entamer des poursuites. «Nous n’en sommes pas encore à trouver le coupable, la pertinence pour la Ville était d’attraper la balle au bond et de tout mettre les efforts en place pour agir correctement et rapidement pour régler la situation», a fait valoir le directeur général.

Pour l’heure, une trentaine de mises en demeure ont été envoyées à la municipalité par des citoyens qui ont remarqué une instabilité du sol de leur terrain.

La Ville de Sept-Îles a tenu un point de presse ce matin (jeudi 20 octobre) pour annoncer les résultats du rapport de la firme AXOR. Sur la photo, le directeur général, Claude Bureau, le maire, Serge Lévesque et le directeur des travaux publics, Michel Tardif.

Partager cet article